Obstacles n Les lourdeurs administratives entourant la maturation des différents projets ont poussé quelques postulants à l'acquisition de chalutiers à abandonner le métier. Cette wilaya côtière de l'ouest du pays qui recèle des atouts non négligeables en matière de ressources halieutiques, a bénéficié, depuis 2002, de près de 2 milliards de dinars afin d'accroître et de moderniser la flottille et d'impulser qualitativement la production de poissons. Les services de la pêche ont révélé, dans le cadre d'une analyse, que le nombre des embarcations, le plus souvent vieillissantes et vétustes, atteignait, en 1996, 7 unités entre chalutiers, sardiniers et petits métiers. Au cours de l'année écoulée, ce nombre est passé à 114 embarcations, depuis la mise en œuvre de plusieurs programmes de soutien et d'aide aux professionnels de la pêche dont le programme «Solidarité avec les gens de la mer» initié en 2003 par le département ministériel des ressources halieutiques, permettant à la wilaya de bénéficier d'une enveloppe de plus de 44 millions de dinars. Cette «manne» a ciblé 147 marins versés dans la pêche artisanale le long des 124 km du littoral, particulièrement à partir des sites d'échouage. 117 d'entre eux ont été dotés, sans aucune contrepartie financière, d'une barque à moteur et les autres d'un petit matériel nécessaire à l'exercice, à la relance et à la poursuite de leur activité dans de meilleures conditions. En outre, au titre d'une ligne de crédit italienne, Mostaganem a renforcé sa flottille de pêche d'une dizaine de petits métiers de huit mètres qu'exploitent une cinquantaine de pêcheurs. La véritable relance du secteur des ressources halieutiques, préconisée dans le sillage du plan de relance économique s'articule, toutefois, sur 71 projets financés en partie par les gens de la profession qui ont bénéficié d'une aide de l'Etat avoisinant les 549 millions de dinars, sans compter quelque 172 autres millions qui leur ont été octroyés sous forme de crédits bancaires à des taux bonifiés. Une unité de transformation des produits de la mer a été mise en place, en plus de l'aménagement d'une ferme aquacole sur les rivages de Mostaganem, non loin de l'estuaire de l'oued Chlef. Des sources proches de la Chambre de la pêche mettent en exergue, de leur côté, les «lourdeurs administratives» entourant la maturation des différents projets, à telle enseigne que cinq opérateurs, postulant à l'acquisition de chalutiers, ont fini par renoncer, venant s'aligner sur 8 autres patrons pêcheurs ayant souscrit à l'achat de sardiniers. La production, au premier semestre 2006, est estimée à près de 17 000 tonnes, dont 1 650 tonnes de poisson blanc.