Résumé de la 1re partie Un jeune garçon, âgé de 14 ans, reçoit une balle alors qu?il manifeste sa joie au balcon, à l?occasion d?un match remporté par le Mouloudia d?Alger en octobre 2003. Nacer, policier de son état, dans le box des accusés, a du mal à affronter le regard accusateur des gens venus nombreux assister à son procès. ? «Puisque vous étiez de garde la nuit précédant le drame, comment se fait-il que vous ayez décidé de sortir avec vos amis pour fêter le victoire du Mouloudia d?Alger ? N?étiez-vous donc point fatigué ? ? Si, j?étais fatigué, Monsieur le président, mais je ne voulais pas refuser l?invitation de mes copains. Ils auraient très mal pris la chose. ? Aviez-vous besoin de sortir vous amuser en portant sur vous votre arme de service ? ? M. le président, je l?ai gardée afin de me préserver d?une quelconque agression comme il y en a tant par les temps qui courent. ? Dans ce cas, accusé, pourquoi l?avez-vous donnée à votre ami afin qu?il se divertisse ? N?aviez-vous pas peur ? ? Je ne l?ai pas remise à mon copain, c?est lui qui l?a prise à mon insu alors qu?elle était soigneusement dissimulée à l?arrière du véhicule. ? Vous avez tout de même tiré, non ? ? En effet, une seule balle pour manifester ma joie par rapport à la victoire du MCA. ? Que s?est-il passé ensuite ? ? Mon ami a saisi mon arme et je l?ai sommé de la remettre sur la banquette arrière de l?auto. Têtu, il a continué à la manipuler. Excédé, je lui ai enlevé l?arme en lui expliquant le danger de son jeu débile. Puis, pour être tranquille, j?ai retiré les balles que j?ai enfouies dans la boîte à gants. ? Continuez, je vous prie. ? Soudain, un autre coup de feu retentit dans la nuit? il restait une balle dans mon arme que mon ami s?amusait encore à manipuler. ? Comment se fait-il qu?un détail aussi important vous échappe ? Pensez-vous que nous soyons à ce point naïfs pour croire que vous ayez réellement omis d?enlever la dernière balle de votre arme de service ? Vous n?êtes pas un citoyen honnête? Vous étiez censé représenter l?ordre et non voler des vies innocentes.» L?accusé panique, des larmes coulent sur ses joues, et le voilà qui jette de nouveau un coup d??il furtif en direction des membres de sa famille. Le président de la cour ne mâche pas ses mots en s?adressant à lui. ? «Vous êtes des assassins ! Ce gosse, qui avait tout juste 14 ans, a été victime de personnes irresponsables qui, pour s?amuser, manipulent une arme dangereuse et tirent des coups de feu sans se soucier des conséquences qui pourraient en découler. Que ressentez-vous à l?idée d?avoir tué un innocent ? ? Je regrette, Monsieur le président. Je regrette amèrement d?avoir gardé sur moi mon arme alors que je n?étais pas de service». (A suivre...)