Résumé de la 2e partie Abattu, Nacer, crie sa peine : «Je regrette d?avoir gardé sur moi mon arme alors que je n?étais pas en service». Les membres de la cour, révoltés par le sort du petit Anis à qui la bêtise humaine a figé le sourire alors qu?il manifestait sa joie au balcon situé au troisième étage du domicile de ses parents, n?apprécient guère ce qu?ils appellent les «faux remords» du policier coupable de meurtre? Mystère. ? «Lequel de vous deux a tiré sur Anis ? ? Ce n?est pas moi, M. le président, j?en suis convaincu? Je sais manipuler une arme de façon à n?attenter à la vie de personne. Je n?allais tout de même pas m?amuser à tirer n?importe où dans une rue aussi étroite que Didouche-Mourad. ? Ainsi, selon vous, c?est la deuxième balle, celle tirée par Rahim, votre ami, qui a eu raison de la vie de la victime ? ? Parfaitement, M. le président? Il n?a rien à voir avec mon métier. Il ne s?y connaît pas en flingues, voilà pourquoi mon ami a tiré n?importe comment !» Rahim comparaît à son tour : ? Accusé, votre ami vous accuse du meurtre du jeune Anis? Qu?avez-vous à dire. ? M. le président, Nacer n?a pas dit la vérité. Il est vrai que je ne suis pas policier, mais cette nuit-là, alors que nous étions ensemble au niveau de la rue Didouche-Mourad, à bord d?un véhicule, je lui ai demandé de me prêter son arme afin de tirer un coup de feu à l?occasion de la victoire du Mouloudia. Il me l?a alors remise tout en m?expliquant comme l?utiliser». Alors que les avocats de la défense demandent la relaxe pure et simple de leurs clients «qui ont agi sans intention de donner la mort à ce malheureux enfant», le représentant du ministère public insiste sur la gravité des faits mettant en exergue l?irresponsabilité de Nacer, le jeune policier, qui a usé de son arme alors qu?il n?était pas en service : «Aussi bien Nacer que Rahim sont impliqués dans le décès tragique de ce garçon d?à peine 14 ans que l?on a ravi à la vie à la fleur de l?âge? Devant le dilemme qui se pose à nous, c?est-à-dire, est-ce la balle tirée par Nacer, le policier ou celle tirée par son ami Rahim, qui a causé la mort du petit Anis, et devant l?impossibilité d?éluder ce mystère, je demande à ce que les deux mis en cause soient condamnés à la même peine». Au terme des délibérations, la cour rend enfin son verdict : Nacer et Rahim sont condamnés à cinq ans de prison chacun et à une amende de 80 millions de centimes et ce, bien que le père de la victime ait exigé la somme de 200 millions de centimes.