Accord Moqtada Al Sadr a accepté la médiation du pape proposée, hier, par le Vatican. «Nous saluons la proposition du pape et nous l'invitons à résoudre la crise», a déclaré Ahmed al-Chaibani, porte-parole de Moqtada Al Sadr. Hier, le Vatican s'était dit prêt à jouer le rôle de médiateur afin d'éviter un affrontement sanglant dans la ville sainte des chiites, avait annoncé le secrétaire d'Etat du Vatican, Angelo Sodano sur une radio italienne. «Si elle est demandée, Jean-Paul II acceptera très volontiers cette médiation. L'important est que toutes les parties puissent se parler autour d'une table», avait affirmé le cardinal Sodano. Il précisera : «L'action du pape et du Saint-Siège est toujours une action de médiation, même quand elle ne l'est pas dans le sens technique. Le droit international prévoit qu'une telle médiation soit demandée par des Etats.» «Mais il y a d'autres formes de médiation plus proches de ce que l'on appelle des bons offices. Il s'agit d'une action concrète de médiation destinée à encourager les parties à se parler. Nous sommes toujours disponibles pour cette action. Le pape ne se dérobera certes pas», a-t-il assuré. Le cardinal secrétaire d'Etat a appelé au «respect du caractère sacré de la ville (de Najaf), en même temps nous condamnons toute forme de violence». A signaler que quatre personnes ont été tuées ce mardi matin par la chute de plusieurs obus près d?un commissariat à Bagdad. A Najaf, les combats ont repris également avec violence ce matin près du mausolée de l'iman Ali, au moment où la Conférence nationale irakienne doit dépêcher dans cette ville une mission pour tenter d'éviter une offensive américaine massive. Il s?agit de demander à Moqtada Al Sadr de déposer les armes, de retirer sa «milice» du mausolée de l'imam Ali à Najaf et de transformer celle-ci en parti politique. Pour sa part, le chef de la police de Najaf, Ghaleb al-Jazaïri, a menacé cette matinée de prendre d'assaut le mausolée de l'imam Ali si les hommes de Moqtada Al Sadr refusent d?obtempérer et de quitter les lieux «même s'il y a des négociations». Vu la complexité de la crise, la médiation du Vatican y mettra-t-elle fin ?