“Si les forces d'occupation, les forces irakiennes de sécurité et les policiers irakiens quittent la ville et si la Majaiya (la plus haute autorité religieuse chiite irakienne) accepte de prendre le contrôle, alors l'armée du Mehdi quittera Nadjaf.” C'est en ces termes que Moqtada Sadr a posé hier des conditions pour un cessez-le-feu pour lequel il exige aussi que tous les services publics (électricité, eau, téléphone) soient rétablis et que ses miliciens soient autorisés à porter des armes pour leur défense. L'imam chiite réclame également que son armée soit reconnue comme un mouvement idéologique et ait le droit, si elle le souhaite, de devenir un mouvement politique et demande à ce que tous les résistants soient libérés et que cessent les persécussions contre les combattants de la résistance. Du côté du gouvernement, un porte-parole a confirmé hier qu'un accord serait en voie d'être conclu suite à des négociations qui seraient entamées depuis jeudi entre l'armée de Moqtada Sadr et le conseiller à la sécurité nationale irakien, Mouaffak Al-Roubai. Or, dans la journée d'hier, des informations les plus contradictoires circulaient sur la situation dans la ville sainte de Nadjaf et notamment sur le sort de Moqtada Sadr. D'après ses adjoints, l'imam chiite a été blessé, mais l'information a été vite démentie par le ministre de l'Intérieur du gouvernement intérimaire, Falah Al-Naqib, qui a affirmé que Moqtada Sadr négociait sa sortie de Nadjaf. Par ailleurs, un porte-parole de Moqtada Sadr a déclaré que le journaliste britannique enlevé jeudi à Bassorah a été relâché hier et se trouve à présent dans les locaux de l'imam chiite. Synthèse N. S.