Résumé de la 1re partie Un jour, un chat, qui vivait misérablement de sa chasse, rencontre sur son chemin le roi crapaud. L?oie entama aussitôt une lente descente et, peu à peu, le chat découvrit un paysage magnifique. Quand il posa enfin une patte sur le sol, il n?en crut pas ses yeux : sur le tapis vert où ils avaient atterri, une multitude de clochettes colorées pointaient le bout de leur nez ; les arbres étaient décorés de ce qui lui sembla être des petites larmes vert pâle, ravissantes et fragiles. «Je te laisse, dit l?oie cendrée. Je reviendrai dans quelques mois. D?ici à là, amuse-toi bien !» Et elle repartit, le laissant seul. Le chat se sentit alors tellement heureux sous la bienfaisante chaleur du soleil qu?il s?endormit paisiblement au pied d?un chêne moussu. Puis le temps passa. Le chat vécut dès lors dans une douce quiétude car il n?avait pas à se soucier du lendemain. Il fit la connaissance des hommes. Il se laissa même apprivoiser par un tout petit garçon et le suivit partout, au cours de ses promenades? Mais cela est une autre histoire ! Cependant, il n?oubliait pas sa promesse, celle de tout changer chez lui pour défier le roi crapaud? Mais comment ? C?est l?oie cendrée, à son retour, qui lui donna une partie de la réponse : «Rentre chez toi, tu portes sur tes poils, sans le savoir, de quoi transformer ton pays ! Emmène avec toi quelques abeilles et des papillons ; ils t?aideront dans la réalisation de ton projet?» Bien plus tard, le chat comprit ce que l?oiseau avait voulu lui dire? Au cours de ses flâneries avec l'enfant de l'homme, de minuscules graines s?étaient agrippées à sa fourrure. De retour dans son pays, elles s?éparpillèrent un peu partout. Et comme par magie, des plantes merveilleuses, des arbres au beau feuillage y poussèrent. Les abeilles butinèrent de ci, de là, les papillons multicolores dansèrent une sarabande légère et joyeuse et tous contribuèrent ainsi à la naissance du nouveau monde. Les animaux, qui avaient déserté l?endroit autrefois, revinrent sans tarder. Et le soleil, qui ne voulait pas être oublié, fit alors des apparitions nombreuses et de plus en plus longues, à la grande joie de tous ! C?est ainsi qu?un chat fit le printemps. Quant au roi crapaud, dépité par toute cette énergie dans son royaume, il partit sous d?autres cieux, plus tristes, plus sombres, à l?image de sa méchante humeur.