Résumé de la 1re partie Le chat alla dans les champs ; il choisit une aire de battage fréquentée par les lapins. Il disposa le sac en piège, maintenu ouvert à l'aide d'un dispositif de ficelles et de branchettes. Une autre fois, le chat piégea des perdrix et en offrit encore au roi, «de la part de Sid el-Caïd». Il en fut de même pour les étourneaux, les grives, les palombes, les tourterelles... Un jour, le roi dit : «Sid el-Caïd m'a beaucoup honoré. Il est temps que je fasse sa connaissance. Dis-lui de venir ; je l'invite à m'accompagner à la chasse.» Le chat répondit : «Si tu veux, je lui dirai de t'attendre sur la route, près de la rivière.» Ils fixèrent le jour de la rencontre et le chat partit. Le chat revint à la maison et informa son maître, qui accueillit la nouvelle avec consternation : il ne savait comment affronter le roi, n'étant ni caïd ni chasseur... Le chat le rassura et lui dit : «Tu n'as qu'à y aller et te taire.» Le jeune homme se résigna : «Par Dieu qui m'a imposé cette épreuve, je t'accompagnerai et advienne ce que Dieu aura voulu !» Ils se rendirent à la rivière au jour convenu. En arrivant le chat dit à son maître : «Prépare-toi ; quand le roi arrivera, déchire tes habits, jette-toi à l'eau et attends.» Et ils guettèrent l'arrivée du roi. Lorsque ce dernier fut en vue, Sid el-Caïd se jeta à l'eau et le chat se mit à crier : «Accours, ô roi ! la rivière emporte Sid el-Caïd !» Le roi donna des ordres à sa suite pour qu'on repêchât Sid el-Caïd. Le chat dit aussitôt : «Attends. Tout son linge est déchiré.» Le roi demanda qu'on offrit un de ses costumes à Sid el-Caïd. On sécha Sid el-Caïd ; on habilla Sid el-Caïd, et il prit place dans la calèche du roi, en silence. Le roi, Sid el-Caïd et la troupe reprirent la route. Le chat précédait. Il coupait à travers champs et disparut bientôt à leur vue. Le chat marcha, marcha... et il rencontra un groupe de moissonneurs. Il les salua et leur demanda à qui appartenait le champ. Ils répondirent : «C'est la propriété de l'ogre.» Il leur dit : «Je vous préviens, le roi va arriver, il vous posera la même question. Si vous répondez que c'est la propriété de l'ogre, il vous coupera la tête. Dites que tout appartient à Sid el-Caïd.» Peu près, le roi arriva et les interrogea. Ils répondirent : «C'est la propriété de Sid el-Caïd.» Le roi se tourna, admiratif, vers Sid el-Caïd et lui dit : «Belle terre que tu as là ! ? Ce n'est rien !», répondit Sid el-Caïd. (à suivre...)