Passable L?entame du championnat a laissé entrevoir les desseins des uns et des autres. Pour l?ASO, c?est modeste. La première observation à tirer du match face à la JSK : les Chélifiens n?ont toujours pas retenu les leçons du passé, à savoir ne jamais mettre toute leur énergie dès le départ. Inexpérience quand tu nous tiens! Heureusement que Hadjaoui, dans un grand jour, a permis d?éviter le pire. Peut-être que le keeper chélifien a été surtout galvanisé par sa nouvelle sélection en équipe nationale espoirs et que Mouassa s?est trompé en croyant qu?il n?allait faire qu?une bouchée de cette jeune équipe qui s?est montrée assez volontaire et coriace. L?autre point à relever, c?est l'état psychologique des joueurs de Chlef qui avaient de la pression sur les épaules, et ce, après cette affaire qui a été le feuilleton de l?été, à savoir celle liée au duo Zaoui-Tahraoui. Une pression exercée par Medouar qui a promis une prime conséquente en cas de victoire, faisant du match une affaire personnelle. Et puis, Hannachi, lui, aurait sûrement répondu de la même manière. Côté recrues, Ferhati n?est pas encore convaincant, autant pour Bouras et ce sont toujours les mêmes qui étaient en vue tels les Tammoura, Belahouel et à un degré moindre Chadouli. De son côté, Amrani est indulgent avec ses poulains : «Beaucoup reste à faire, mes joueurs sont toujours naïfs. Il leur faut du temps. Quant aux recrues, elles n?ont pas encore atteint leur vitesse de croisière dans cette division, vu qu?elles viennent de divisions inférieures.» Malgré cela, le coach reste confiant. Le match ASO-JSK tant attendu fut moyen dans l?ensemble, les joueurs se sont donnés à fond et ils se sont même permis des actions spectaculaires comme celle de Tahraoui face à Driouèche juste avant son remplacement. Dans les gradins, ça a doublement chauffé et les spectateurs ont commencé à s?égosiller avant même que le match commence. Et c?est Zaoui qui a été traité de tous les noms et puis est venu le tour de Hannachi et de Benhadj qui étaient assis côte à côte. Ce qui a quelque peu chauffé les esprits sur le terrain, d?où cette altercation Mekkioui-Bendahmane ou celle de Medouar avec un dirigeant de la JSK, heureusement que des gens plus sensés étaient là pour apaiser la tension. Tahraoui, dont le transfert à la JSK n?a pas abouti, a joué comme à son habitude et a été ovationné dès son entrée, mais à sa sortie, il a été hué et insulté, car soupçonné d?avoir levé le pied face à ses «amis», même Medouar l?a bien déclaré, ce que Tahraoui réfute : «La JSK n?a pas eu besoin de moi pour arracher ce point», a-t-il rétorqué. Zaoui, qui a demandé des excuses à son président estimant que ses sorties médiatiques qui ont déplu à tout le monde étaient faites à chaud et sur les nerfs, est de retour à l?ASO avec la compréhension de Hannachi tout en lui promettant de revenir à la charge au mercato. Caprices d?un entourage ou chauvinisme pour expliquer ces hostilités ? «Zaoui doit tout à l?ASO, car c?est là qu?il s?est fait un nom», clament les supporters qui voient en son départ une trahison. «L?ASO renaîtra de ses cendres», a déclaré un vieux supporter pour qui le départ des joueurs sous d?autres cieux est aussi bénéfique à l'ASO qui sera reconnue à haute échelle. La prochaine sortie de l?ASO ne s?annonce pas aussi facile puisque les camarades de Tahraoui rencontreront l?USMAn qui a excellé face à l?ESS. D?ici à là, Amrani aura comblé les lacunes et affûtera ses armes puisque Tahraoui aura à prouver sa position actuelle dans le gotha du football national et le premier match ne sera plus qu?un souvenir.