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Une ville, une histoire
Celle qui prédisait l?avenir (5e partie et fin)
Publié dans Info Soir le 27 - 08 - 2004

Résumé de la 4e partie Dahbia, après deux fausses couches, parvient à garder un enfant, mais celui-ci meurt. Belkacem ne la répudiant pas, son père l'oblige à vivre seul. Le couple à un autre enfant qui survit. Belkacem repart travailler en France.
Deux années passent. Le petit a maintenant cinq ans. On attend le retour de son père pour le circoncire. Belkacem va revenir, bien qu?il n?ait pas encore la somme qu'il faut pour acheter un commerce, il veut revoir sa femme et son fils.
Mais le malheur rôde autour de la petite maison... Alors qu'il joue, le petit est piétiné par un cheval qui s'est échappé d?un enclos. C'est une petite loque complètement désarticulée que l'on relève. Dahbia, en apprenant la nouvelle, s'évanouit. Et, quand elle revient à elle, elle a complètement perdu la raison.
«Pourquoi mon fils n'est-il pas là ?» demande-t-elle.
Elle éclate de rire et secoue sa lourde chevelure blonde. C'est alors qu'elle se rappelle ce qui s'est passé. Elle éclate en larmes, elle déchire ses vêtements et sort toute nue dans les rues du village. Son beau-père la couvre de son burnous et la ramène à la maison. On écrit à Belkacem pour lui annoncer le malheur. On lui dit aussi que sa femme est mal en point. Comme il ne répond pas, on suppose qu'il n'a pas reçu la lettre. On lui écrit une deuxième, puis une troisième, mais il ne répond toujours pas. Il ne va plus répondre aux lettres, il ne va plus donner signe de vie.
Dahbia, qui a perdu la raison, retourne chez ses parents. Plus tard, elle va habiter dans la bicoque qu'a construite Belkacem, et elle se met à prédire l'avenir.
«Tu n'as pas honte de te comporter de la sorte ? lui dit son beau-père.
? Toi, lui dit-elle, tu m'as fait beaucoup de mal ! Dans peu de jours tu mourras? Je le lis dans tes yeux, la mort est sur toi !»
Sa prédiction se réalisa peu après. On a peur de Dahbia et on évite de l'irriter. Mais la jeune femme va vers les gens et elle leur prédit l'avenir.
«Toi, tu mettras au monde un garçon, toi, en revanche, tu auras une fille, la quatrième, et ton mari va te répudier !»
Toutes ses prédictions se réalisent. Mais quand on lui demande ce qu'est devenu son époux, Belkacem, elle se détourne et se met à pleurer.
Quelques jours avant la mort de sa mère, elle s'enferme dans sa bicoque et refuse d'en sortir.
«Un malheur ! répond-elle aux gens qui viennent la chercher. Un malheur va frapper !»
Selon les gens, c'est la grande douleur qui a fait chavirer sa raison qui lui a fait acquérir ce don de prémonition. On croit aussi qu'elle est possédée par un djinn qui lit pour elle l'avenir. On vient la consulter de loin, on lui propose de l'argent, mais elle ne le prend jamais. En revanche, là où elle va, elle trouve à manger.
Les années passent. Dahbia vieillit prématurément et tombe malade. Quelques jours avant sa mort, elle va dans les rues du village, répétant inlassablement : «Samedi, ça va arriver samedi?»
Les gens prennent peur, croyant à quelque malheur qui va s'abattre sur eux. Mais c'est elle qu'on découvre morte, dans sa bicoque. C'était un samedi.
Quatre-vingts ans ont passé, depuis. Très peu de gens se rappellent encore de Dahbia, l'illuminée !


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