Résumé de la 2e partie Après une vie tumultueuse, Saïd, devenu vieux, décide de faire repentance et de se rendre à La Mecque? A son retour des Lieux Saints, Saïd n?en est pas moins méprisé par les gens de son village. «La mauvaise graine ne meurt jamais !», murmurent certains. A 80 ans, le vieil homme est en pleine forme? Grand, fort et riche, la vie lui fait de nouveau tourner la tête et voilà que quelques semaines seulement après son retour du pèlerinage, il récidive et jette son dévolu sur un jeune maçon qu?il engage pour la construction de sa nouvelle (et dixième) maison? Il s?appelle Nourredine et vient tout juste de boucler ses 23 printemps. C?est un beau garçon qu?il a rencontré par hasard à Alger ; un jeune homme qui caresse des rêves, fait des projets et qui est issu d?une famille modeste. «Mon fils, si tu veux gagner ta vie, viens avec moi dans mon village. Je suis riche et je t?offre un travail honnête. Tu t?occuperas un peu de mes affaires, tu aideras à la construction de ma nouvelle maison et tu seras très bien payé?» Nourredine accepte immédiatement, mais jeune et naïf, il est loin de se douter que le vieil homme a un autre obscur projet en tête : faire de lui son amant comme tous ceux qui ont traversé sa vie. Nourredine, dans le box des accusés, relate les faits et répond spontanément aux questions. «Vous êtes parti au village sans avoir le moindre doute sur les intentions de cet homme qui vous propose le gîte, le couvert et de surcroît un très bon salaire alors que vous ne le connaissiez nullement ? ? Je ne me doutais pas de ses intentions, M. le président, car il avait l?air sincère et honnête ! ? Comment est arrivé le drame ? ? Quelques jours seulement après mon arrivée, une nuit, alors que je dormais à poings fermés dans l?une des chambres de la maison du défunt, je me suis réveillé en sursaut car je sentais des mains qui? enfin vous comprenez, M. le président? ? Continuez, je vous prie ! ? J?ai paniqué et le vieux m?a dit : «N?aie pas peur, c?est moi. Laisse-toi faire?» Ce à quoi j?ai répondu en lui assénant un coup de couteau au c?ur? ? Et pourquoi aviez-vous un couteau sur vous ? ? Il était posé sur la table de chevet, je m?en étais servi pour peler des fruits, un moment avant le drame. ? Pourquoi ne l?avez-vous pas repoussé tout simplement ? Pourquoi avoir usé d?une telle violence en le poignardant ? ? Je ne suis pas un assassin, M. le président, j?ai agi sous l?emprise de la panique et de la peur?» Le jeune Nourredine est tellement bien défendu par ses avocats qu?au terme des délibérations, la cour ne le condamne qu?à une peine de 5 ans de réclusion criminelle.