Intervention ■ Actualité oblige, la question des permanences durant les deux jours de l'Aïd revient sur le devant de la scène avec ce nouveau phénomène : la fermeture des commerces qui s'étend au-delà des jours de fête... Imparfait le calendrier de permanence ? Le directeur général de la régulation des activités commerciales au ministère du commerce, Abdelaziz Ait Abderahamne, intervenant ce mardi matin à la chaine III de la radio nationale, l'admet, mais ne manque pas de préciser qu'«en cette quatrième fête de l'Aïd pour laquelle nos éléments surveillent cette permanence durant les jours de fête, nous essayons d'améliorer à chaque fois le déroulement de l'opération». Partant du diagnostic qu'il fait des perturbations enregistrées durant la précédente fête, le responsable indiquera qu'«il ne s'agit pas du non-respect de la permanence», mais plutôt de l'insuffisance du nombre de commerçants retenus. A cela, le responsable indique que le nombre de commerçants retenu à l'occasion de l'Aïd el-Adha s'est vu pratiquement doubler. «Durant la fête de l'Aïd el-Fitr, nous avons effectivement constaté que le nombre de commerçants réquisitionnés n'était pas suffisant pour assurer cette permanence». Il s'agissait donc pour le département du commerce de revoir le nombre de commerçants à retenir. Chose faite, indique-t-il. «C'est ce que nous avons fait pour cet Aïd El Adha. Nous avons augmenté le nombre de commerçants en doublant leur nombre. De 15 000 à l'Aïd El Fitr à 34 000 pour ce Aïd el-Adha», indique-t-il, précisant que «le nombre de boulangers retenus passe de 3 300 à 5 600 pour cet Aïd. Autre phénomène enregistré par le ministère du commerce, «nouveau», précise l'hôte de la chaine trois : la fermeture des commerces qui va au-delà des jours de fête. «Il y a un autre phénomène que nous avons constaté durant la fête de l'Aïd el-Fitr et auquel nous essayons de parer. Les commerçants ne se sont pas contentés de fermer durant l'Aïd el-Fitr et sont allés au-delà», indique M. Ait Abderahamne. «Pratiquement toute la semaine qui a suivi la fête, ils étaient fermés. Un phénomène tout à fait nouveau. Donc nous avons essayé de parer à ce phénomène. Nous avons décidé d'assurer la permanence même au-delà de l'Aïd el-Fitr», ajoute-il. Les sanctions qu'encourent les récalcitrants qui ne respectent pas le calendrier restent inchangées. Soit, une amande de 100 000 dinars comme première sanction. Et en cas de récidive la fermeture administrative d'un mois. Et, précise M. Ait Abderahamne, «des poursuites judicaires pour les gens qui ne veulent pas payer l'amande»...