Le nouveau film documentaire d'Amine Kaïs, «Les immortelles du Renseignement algérien», a été projeté, vendredi soir, au Musée du Bardo, dans le cadre des festivités célébrant le 60e anniversaire du déclenchement de la révolution nationale. Ce documentaire, dédié à la participation de la femme algérienne à la révolution nationale, compte parmi cinq autres œuvres historiques programmées pour marquer le grand événement historique. Le film dévoile les aspects cachés de la lutte de la femme algérienne durant la guerre de libération nationale et sa contribution aux actions du Renseignement algérien, connu jadis sous le nom du MALG (Ministère de l'armement et des liaisons générales). Il présente, sur une durée d'une heure, les témoignages de moudjahidate qui ont rejoint, à l'âge des fleurs, les rangs de la résistance nationale et qui se sont vouées corps et âme au service de la cause nationale et l'indépendance du pays. La mission était ardue, mais ces moudjahidate ont réussi à relever le défi et à s'engager dans la lutte nationale, au même titre que les hommes. Le réalisateur a donné libre cours aux moudjahidate dont certaines ont assisté à la projection, pour revivre, 60 ans après, leurs souvenirs révolutionnaires et leurs actions au sein du MALG. Issues pour la plupart de familles aisées, les moudjahidate Khadidja, Yemna Chelali, Malika Hadjadj, Rachida Miri, Khadidja Bereksi, Aouali Snouci et d'autres ont évoqué les conditions de leur adhésion au Renseignement algérien. Elles se rappellent comment le fondateur du MALG, Abdelhafid Boussouf, avait pris soin de leur inculquer la véritable histoire de l'Algérie, non celle enseignée à l'école française, tout en les initiant au maniement des armes. Les témoignages étaient accompagnés d'images diffusées en simultané, sur la situation difficile des Algériens sous l'occupation française, ainsi que la vie quotidienne des moudjahidine dans les maquis. Egalement producteur du film dont l'avant-première est prévue le 19 mars prochain, Amine Kaïs a dit vouloir, à travers ce documentaire réalisé sur plus de quatre années, donner l'occasion à ces «immortelles» de relater leurs actions au sein du Renseignement algérien et mettre l'accent sur la contribution de la femme à la révolution algérienne.