Résumé de la 1re partie ■ Le paysan et son fils, le petit nain, etaient assis quand apparut un géant qui enleva l'enfant et s'en alla... Le paysan ne put s'empêcher de lui crier : « Si tu veux labourer, il ne faut pas enfoncer si avant ; cela fait un mauvais travail. Alors le jeune homme détela les chevaux, et s'attela lui-même à la charrue en disant à son père : « Allez à la maison et recommandez à ma mère de m'apprêter un dîner copieux ; pendant ce temps-là je vais achever de labourer cette pièce. » Le paysan, de retour chez lui, transmit la recommandation à sa femme. Quant au jeune homme, il laboura le champ, qui avait bien quatre arpents, à lui tout seul ; et ensuite il le hersa en traînant deux herses à la fois. Quand il eut fini, il alla au bois, arracha deux chênes qu'il mit sur ses épaules, et suspendant à l'un les deux herses et à l'autre les deux chevaux, il emporta le tout chez ses parents, aussi aisément qu'une botte de paille. Lorsqu'il fut entré dans la cour, sa mère qui ne le reconnaissait pas, s'écria : «Quel est cet affreux géant?» «C'est notre fils, dit le paysan» « Non, dit-elle, notre fils n'est plus. Nous n'en avons jamais eu un si grand ; il était tout petit» Et s'adressant à lui encore une fois : «Va-t'en, cria-t-elle, nous ne voulons pas de toi.» Le jeune homme ne disait pas un mot. Il mit ses chevaux à l'écurie, leur donna du foin et de l'avoine, et fit pour eux tout ce qu'il fallait. Puis, quand il eut fini, il entra dans la chambre, et s'asseyant sur un banc : «Mère, dit-il, j'ai faim ; le dîner est-il prêt?» «Oui,» répondit-elle, en mettant devant lui deux grands plats tout pleins, qui auraient suffit à les nourrir pendant huit jours, elle et son mari. Le jeune homme eut bientôt tout mangé, et il demanda s'il n'y en avait pas encore. «Non, c'est, tout ce que nous avons.» «C'était pour me mettre en appétit; il me faut autre chose.» Elle n'osa pas lui résister, et mit au feu une grande marmite pleine de lard, qu'elle servit dès qu'il fut cuit. «A la bonne heure, dit-il, voilà une bouchée à manger.» Et il avala tout, sans que sa faim en fût encore apaisée. Alors il dit à son père : «Je vois bien qu'il n'y a pas chez vous de quoi me nourrir. Procurez-moi seulement une barre de fer assez forte pour que je ne la brise pas sur mon genou, et je m'en irai courir le monde.» A suivre