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En grève depuis samedi dernier pour exiger le départ des marchands ambulants En grève depuis samedi dernier pour exiger le départ des marchands ambulants
Les commerçants de Bab El Oued (Alger), précisément ceux exerçant au sein du marché des Trois Horloges, ont entamé une grève depuis samedi dernier. Le motif avancé, par le biais du président de la protection d'activité commerciale au niveau de la capitale M. Hfaifa Ayachi, a trait à la prolifération excessive des étals de fortune installés par les marchands ambulants devant ce marché. «Les autorités locales, notamment le président de l'APC et le wali délégué de Bab El Oued n'ont pas daigné répondre à nos revendications, en laissant la situation perdurer», nous a expliqué hier M. Hfaifa, devant la maison de la presse d'Alger, accompagné d'une dizaine de commerçants. Indiquant que les artères principales donnant accès à ce marché sont totalement bloquées, ce qui a déclenché quelques rixes entre les locataires et les ambulants, la même source a jeté un véritable pavé dans la mare en accusant les autorités ainsi que le premier responsable de la Sûreté urbaine de cette ville. «Le premier responsable de la Sûreté urbaine de Bab El Oued est venu nous voir avec une certaine violence comme si c'était de notre faute», précise-t-il avant d'ajouter que, suite à cette grève, «je suis maintenant en liberté provisoire». Quel est le chef d'inculpation ? Sur ce point, celui-ci nous fera savoir que les autorités judiciaires concernées reprochent à ce dernier notamment atteinte à l'ordre public et manifestation. «Nous ne sommes pas en train d'organiser des manifestations, mais nous sommes bel et bien en grève. C'est tout simplement du chantage», lâche-t-il. Les plaignants nous ont également expliqué qu'un préavis de grève avait été déposé une semaine avant de passer à l'action. «On a respecté la loi, et on a déposé un préavis de grève, mais personne n'a voulu nous répondre et recevoir. Et pourtant le maire nous a promis durant les élections municipales de régler ce problème…» Par ailleurs, le vœu des contestataires de créer une commission mixte (avec les autorités locales et les services) pouvant prendre en charge leurs doléances n'a pas été pris en considération par les pouvoirs publics, ajoutent-ils plus loin. Enfin, ces grévistes, au nombre de 300, qui ne veulent pas lâcher prise, comptent aller jusqu'au bout, pour satisfaire leurs revendications. «On continuera notre grève pour régler d'une façon définitive nos problèmes, et on demande au président de la République ainsi qu'au ministre de l'Intérieur d'intervenir dans cette affaire», soutiennent-ils. S. B.