Résumé de la 42e partie ■ Les médecins ne veulent rien savoir : ils ne veulent pas laisser Bélaid quitter l'hôpital. Bachir reprit en s'adressant au médecin algérien : — Khouya... si vous ne pouvez rien faire pour lui, nous aimerions l'emmener parce que nous, nous avons un remède qui peut le guérir. — Vous...vous avez un remède ? Bachir se retourna et désigna du doigt le cruchon en terre cuite que tenait Omar : — Le remède est là dedans ! — Ah ! Bon ? Et c'est quoi comme traitement ? — Euh... Je ne sais pas si je dois vous le dire... Un cri horrible s'échappa d'une des chambres de l'étage. Et le médecin algérien expliqua : — C'est l'effet de la morphine qui vient de s'estomper et la douleur est redevenue insupportable, expliqua un médecin. — S'il vous plaît docteur, laissez-nous emmener mon fils ! finit par intervenir le vieux Abdellah d'une voix déchirée par la peine et la tristesse. Le médecin algérien regarda le vieil homme et lui dit : — «Chouf ababa», je ne vous cache pas que tous les médecins ici ne souhaitent que cela : que vous repreniez votre malade parce qu'il est condamné... C'est une question de jours, d'heures peut-être... Si vous voulez vraiment l'emmener, vous nous signez un document stipulant que vous l'avez emmené pour qu'il meure auprès des siens... — Nous vous signerons tout ce que vous voulez ! firent en même temps le vieux Abdellah, Bachir et Omar... En fin d'après-midi, Bélaid était allongé sur un lit, chez lui. Pour qu'il ne hurle pas de douleur, Bachir avait placé une grosse serviette entre ses dents. Bachir regarda sa mère, celle de Bélaid et sa sœur et leur dit : — Maintenant, vous allez sortir toutes les trois...Omar et moi allons enduire le corps de Bélaid avec le remède que nous a prescrit le marabout... — Non... moi, je vais rester, fit Dahbia... Bachir vit rouge : — Dahbia, ce n'est pas le moment de nous casser les pieds... Seul Omar restera avec moi... Puis, il leva les yeux et vit son oncle : — Tu peux rester si tu veux, Da Abdellah... — Non... mon fils... Je ne reste pas... Je suis fatigué et j'ai des vertiges...Et puis, je sais que toi et Omar vous vous en tirerez beaucoup mieux sans moi. Une fois tout le monde sorti de la pièce, Bachir et son ami Omar commencèrent à enduire le corps de Bélaid avec la mixture que leur avait prescrite le marabout. Pendant toute la durée des «soins» le malheureux n'arrêtait pas de hurler. Quand ils eurent terminé leur travail, les deux hommes se mirent à échanger des regards interrogateurs : le «traitement» n'avait pas l'air efficace. A suivre