Résumé de la 17e partie n L'accident ferroviDIEaire de la gare de Lyon s'est produit le 27 juin 1988 à 19 h10 dans la gare de banlieue souterraine de Paris-Lyon. Une collision frontale entre un train en provenance de Melun via Corbeil-Essonnes, roulant à environ 70 km/h, et un train à l'arrêt en partance pour Melun via Combs-la-Ville et bondé, fait 56 morts et 57 blessés. Les deux rames étaient de type Z 5300. Ce lourd bilan est la conséquence d'un concours de circonstances qui ont aggravé cet accident, le plus grave sur le réseau d'Île-de-France depuis la création de la SNCF en 1938. Plusieurs recommandations ont été énoncées dans le rapport d'enquête. Ainsi, le rapport recommande que les aiguilleurs puissent à l'avenir faire passer tous les feux au rouge sans pour autant que cela annule les programmations antérieures. Suite à cet accident, la SNCF a instauré un ensemble de nouvelles mesures de sécurité. Un système d'interphone remplacera progressivement l'ancien système d'alarme. Il permettra aux usagers de s'adresser au conducteur, mais seul le conducteur pourra freiner en cas d'urgence. L'entreprise ferroviaire a de plus revu la formation de ses conducteurs et a progressivement supprimé les manettes de conduite générale. Les transmissions radio sur le réseau ont également été améliorées. La jeune femme qui a actionné le signal d'alarme, le conducteur et le chef régulateur de service ont été mis en examen pour leur rôle dans cet accident. Le régulateur et la passagère ont été relaxés. Mais le conducteur a été condamné à quatre ans de prisons dont six mois ferme. L'assistante commerciale Collette Pacallet s'est remise de ses blessures, mais elle déplore que seul le conducteur ait été condamné. Pour elle, la Société nationale des chemins de fer français (SNCF) doit assumer sa part des responsabilités. «La SNCF est fautive c'est sûr. Mais c'est la SNCF dans sa globalité. Ce n'est pas une personne, ni deux, mais un ensemble de choses qui ont été derrière cette tragédie ce jour-là», indique Collette Pacallet. Même si elle a eu de la chance, la fonctionnaire du Louvre, Dominique-Aubert Pavi, reste hantée par le fait qu'elle ait survécu quand tant d'autres ont trouvé la mort. En 2002, elle a décidé d'assister à une cérémonie célébrée à la gare de Lyon. Elle y a rencontré pour la première fois, les familles des victimes. «Il s'est passé quelque chose de très émouvant que je n'oublierai pas. Des familles se sont approchées de moi et m'ont dit : madame vous êtes le seul trait d'union avec nos morts. Et ça c'est quelque chose que je n'imaginais pas», raconte Madame Pavi.