Résumé de la 2e partie L?arrivée à Dakar est imminente, il faut absolument faire quelque chose. Euvens prend la place du copilote car le pilotage automatique doit être débranché... Euvens fait le point dans sa tête à toute allure : l?arrivée à Dakar est prévue dans une heure trente, mais il n?y a toujours pas de pilote, alors, il faut absolument en réveiller un, même à moitié, même au quart, même s?il est abruti, il pourra donner au moins quelques indications. Le commandant marmonne toujours n?importe quoi. Mais il marmonne, c?est le seul espoir. Une heure de bataille pour essayer de réveiller le malheureux, le bourrer de café, de force, et de vitamine C, l?asperger d?eau glacée, le gifler, lui pincer le nez, les oreilles, le frictionner à l?alcool. Il faut qu?il parle, il le faut. Le jeune ingénieur, tremblant, est en contact avec Dakar. Plus qu?une demi-heure. Il va falloir débrancher le pilotage automatique. Le commandant s?est vaguement réveillé. Il fait des gestes imprécis, indique un cadran, un bouton, tente de se redresser puis retombe sur le siège où on l?a réinstallé. Euvens, s?est assis à la place du copilote, juste à côté de lui. Il l?exhorte à parler avec la tour de contrôle : «Allez-y, parlez. On tombe, mon vieux ! demandez ce qu?il faut faire?» C?est infernal, vingt minutes de descente infernale entre les ordres de la tour et les maladresses du commandant sans force qui menace de s?évanouir à chaque instant. Le voilà maintenant qui tente de reprendre les doubles commandes de son côté car la peur d?Euvens l?a gagné, mais il n?y arrive pas, ses mains glissent, il ne peut que diriger d?une voix brumeuse et Euvens obéit à l?aveuglette. L?officier a du mal à garder stable la trajectoire de l?avion. L?altitude baisse rapidement. Puis ils entendent la voix de la tour de contrôle de Dakar : «Vous descendez trop vite, redressez, voilà? Sortez le train et les volets !» Euvens s?exécute, guidé par le commandant. Un déclic le rassure : train déverrouillé. A présent, il peut apercevoir la piste droit devant lui. De nouveau ils entendent Dakar : «Conservez doucement vous êtes dans l?alignement, réduisez votre vitesse.» Aussitôt, l?officier tire sur la manette des gaz, et l?avion ralentit brutalement. Le reste se passe dans un brouillard. Euvens a atterri dans un état second, il a fermé les yeux très fort en sentant les roues heurter brutalement la piste. Il s?est vu exploser et puis? plus rien. Le commandant a avoué plus tard qu?il n?avait même pas dirigé les doubles commandes, il en était incapable. Ses bras étaient mous. Mais pourquoi avait-on drogué l?équipage ? Pour tuer ? Oui, bien sûr, mais surtout pour que l?avion disparaisse avec ses passagers sans laisser de trace. Car parmi ces passagers, il devait se trouver un important personnage politique indonésien dont le nom n?a pas été révélé. Seulement voilà, il n?y était pas ? Il avait raté l?avion !