Résumé de la 1re partie Rabah, qui vient d?assassiner Mme Zina, en est à sa 4e victime. Après avoir tué Khalida, Rabah marqua un temps d?arrêt jusqu?en décembre 2002, il se contentait de rendez-vous et de rencontres intimes. Ses petites annonces lui amenaient tant de femmes. Le succès de Rabah était dû non seulement à son comportement, mais aussi à une virilité étonnante chez un homme de son âge. Sa dernière petite amie révèle à ce sujet que sa vigueur transformait ses conquêtes en esclaves sur le plan sexuel. L?escroquerie au mariage étant devenue pour lui une source de revenus, Rabah se vit forcé de chercher d?autres femmes à «plumer». Sa nouvelle victime fut Mme Malika, une veuve de 39 ans qui possédait 900 DA d?économies. Il la subjugua et l?amena dans sa villa. Elle fut assassinée le 27 décembre 2002 à 16 h. Les causes de ce crime sont assez obscures. Il est probable que la jeune femme avait percé le secret de son amant. Puis ce fut le tour de Mme Zohra le19 septembre 2003, à 10h 15 pour une somme de 12 000 DA, puis Dalila pour 800 DA. Le tour de Mme Salima, qui possédait un atelier de couture, arriva le 10 décembre 2003 à 17h 55 pour 15 000 DA. Ce fut par le plus grand des hasards que les autorités furent enfin informées des activités de Rabah. En effet, les familles de Mmes Malika et Zohra, trouvant l?affaire louche, alertèrent la police. L?enquête fut confiée à un inspecteur de police, le 25 décembre 2003. Ce dernier commença par contacter les deux familles, Mlle Nadia, s?ur de Mme Zohra, l?accueillit avec méfiance et se montra réticente. Elle promit tout de même d?informer les policiers si elle rencontrait l?amant de sa s?ur. Le même jour, à 19 h, elle téléphonait à l?inspecteur : «Venez vite, je l?ai vu l?homme à la barbe.» Rabah s?était, en effet, rendu dans un magasin. L?oiseau avait malheureusement quitté son nid. Ce ne fut que le 30 décembre 2003, à 6 h qu?on réussit à l?arrêter. La perquisition de son domicile permit de découvrir deux carnets qui renfermaient la «comptabilité criminelle» du prévenu. L?enquête close, le procès débuta le 4 septembre 2004. Au tribunal d?Alger, Rabah nia fermement être un assassin malgré les preuves qui l?accablaient. Lorsque le jury rendit son verdict : «Coupable», il prononça cette phrase : «Je n?ai rien à ajouter.» Lorsqu?il apprit qu?il était condamné à 20 ans de réclusion criminelle, il prit encore la parole : «J?ai un mot à dire, le tribunal s?est trompé, je n?ai jamais été un assassin».