Blocage ■ Seuls les services de l'état-civil fonctionnent après le coup de force d'un groupe de citoyens. L'assemblée populaire communale d'Azazga, localité située à environs 40 km à l'est de Tizi Ouzou, important pôle économique et deuxième plus grande ville au niveau de la wilaya, se trouve depuis le 21 septembre dernier dans une situation de blocage sans précédent, suite à la fermeture de ses locaux par un groupe de citoyens des villages d'Aït Bouadha, Azazga, Cheurfa et Flikki. Ces derniers qui n'ont laissé fonctionner que les services de l'état-civil, avaient dénoncé à travers des affiches placardées à divers endroits de la ville d'Azazga, la «mauvaise gestion des affaires de la commune». Ce groupe dont la revendication principale est la «dissolution de l'APC» et le départ de tous ses élus, dont son président Mustapha Bouadi, accusé personnellement d'avoir «fermé les yeux sur l'accaparement de terrains communaux, par ses proches notamment» maintient la pression et la situation vire au pourrissement. Ils reprochent également aux élus locaux une mauvaise gestion des affaires communales, une incohérence dans la prise de décisions et même un mépris affiché à l'égard des comités et des citoyens de la commune dans une déclaration «anonyme» rendue publique comportant 19 points. C'est un véritable chapelet d'accusations qu'ils mettent en avant. Citons, entres autres, «le foncier largement squatté», «aucune réunion ni réception n'est accordée aux comités de la population», «carence dans la gestion des écoles primaires», «refus d'établir des fiches techniques pour tout projet», «des enveloppes faramineuses allouées sans aucun changement palpable à la ville», «l'éclairage public défectueux en ville comme dans les villages», «mauvais état des routes et caniveaux dans les villages», «non régularisation des lotissements dans l'indivision, sauf pour son propre dossier (celui du maire, ndlr)», «ramassage des ordures nul dans les villages», «des marchés de gré à gré» , «la mauvaise distribution de l'AEP», «l'insécurité, la prolifération des produits prohibés..» Les rédacteurs du dit document ont également évoqué le refus de l'assemblée de répondre à leur courrier et surtout il n'y a aucun accusé de réception délivré lors de leurs différentes correspondances. Par ailleurs, signalons que deux marches avaient été organisées, dont la première le jour même de la fermeture de l'APC, par les véritables représentants des comités des villages à leurs tête les responsables des comités des villages d'Ait Bouadha, Hendou, Azazga et de Tinkiche, à côté des citoyens de la ville pour se démarquer de cette action et soutenir l'exécutif communal.