Evénement ■ Une exposition de plats culinaires populaires sera organisée le 11 janvier courant au palais de la Culture Abdelkrim-Dali de Haï Imama. L'exposition, à laquelle prendront part plusieurs associations activant dans la préservation du patrimoine culturel local, à l'instar de Tagrart, de Tlemcen, Houari-Boumediène, de Sebdou, Amel de Béni Snouss et Angham el-Gharb, de Maghnia, constituera une occasion de mettre en exergue les différents plats préparés pour la circonstance, tels que berkoukes et couscous. Cette manifestation donnera lieu le 12 janvier à une soirée animée par la troupe «Ouled el-Hadja Maghnia», spécialisée dans le patrimoine, a indiqué hier, mardi, la direction de cet établissement. Par ailleurs, la direction de la culture de Tlemcen prévoit une sortie à Béni Snouss au profit de la population de Tlemcen, pour assister au carnaval de «Ayred», organisé chaque année dans cette région. Ce carnaval, qui remonte à très loin dans l'histoire des Béni Snouss, comporte un spectacle de danses et de chants de jeunes déguisés en animaux, qui sillonnent les villages pour collecter des denrées alimentaires, qui seront par la suite distribuées aux familles nécessiteuses. La ville de Tlemcen, à l'instar d'autres villes du pays, se prépare activement à accueillir le nouvel an amazigh. Les friandises, les fruits secs, tels que les amandes, les noix, les pistaches, les cacahuètes et d'autres fruits comme les grenades et les figues sèches, largement demandées dans ce genre d'occasion garnissent déjà les étals des commerces. En dépit de leur prix excessif, qui oscille entre 1 000 et 2 000 DA le kg, les familles tiennent à les acheter, ne serait-ce qu'en petites quantités pour remplir la «tbiqa» de Yennayer, autour de laquelle se réunissent les familles dans une ambiance conviviale, pour perpétuer cette fête traditionnelle. Cette tradition millénaire marque le jour de l'an du calendrier agraire, utilisé depuis l'Antiquité par les Berbères. Il correspond au 1er jour de janvier du calendrier julien, aujourd'hui en décalage de 13 jours par rapport au calendrier grégorien. Yennayer devrait donc être fêté le 13 ou le 14 janvier, mais en réalité il est célébré le 12 du mois en cours. Ce moment, qui marque aussi la séparation entre deux cycles solaires, passage des journées courtes, «noires» aux journées longues, «blanches» est fêté dans la quasi- totalité des régions du nord de l'Afrique. Les familles partagent traditionnellement un repas à base de couscous volaille, qui doit être copieux pour symboliser l'abondance de l'année qui s'ouvre.