Résumé de la 170e partie n Les enquêteurs sont désespérés. Rien n'avance… «Alvirah, je ne veux pas abuser de ta gentillesse, mais pourrais-tu rester au magasin jusqu'à midi ? J'ai besoin d'aide. — Bien sûr, Cordelia. Que puis-je faire pour toi ? — Trier une fois de plus les vêtements d'enfants. Ils sont à nouveau en désordre. Toutes les tailles sont mélangées. Les gens ne font attention à rien.» Cordelia hésita avant d'ajouter : «Alvirah, après ton appel d'hier soir, nous avons parlé du bébé disparu et de toute l'histoire, et sœur Bernadette a raconté quelque chose qui, depuis, me trotte dans la tête. Il paraît qu'une femme a appelé pour demander si nous avions de la layette au magasin. Elle disait que sa petite-fille séjournait chez elle avec son nouveau-né, et que la valise contenant les effets du bébé avait été volée. — Cette personne a-t-elle donné son nom ? demanda Alvirah. — Non. Sœur Bernadette est certaine d'avoir reconnu la voix, mais elle n'arrive pas à mettre un visage dessus.» Cordelia haussa les épaules. «Peut-être sommes-nous en train de nous raccrocher à un faux espoir.» Alvirah parvint tant bien que mal à garder le sourire pendant l'heure qui suivit, tandis qu'elle répartissait et rangeait les affaires de bébé. Le plus dur fut le moment où elle trouva une petite veste de laine jaune en bas d'une pile, avec un étroit ruché de satin blanc autour du capuchon. La veste lui rappela le nid d'ange. Puis ses yeux s'agrandirent. Serait-ce possible ? Cette veste formait-elle un ensemble avec le nid d'ange ? Sûrement. Elle en avait la conviction. La même qualité de laine, le ruché de satin. Elle avait dû être séparée du nid d'ange et incluse dans l'envoi destiné au magasin de Port Authority. Elle allait la remettre à la police. Au moins connaîtrait-elle ainsi la teinte exacte et la texture du nid d'ange. «Puis-je voir ce que vous tenez à la main, je vous prie ?» Alvirah se retourna. Une femme d'une trentaine d'années se tenait près d'elle. Vêtue d'un anorak indéfinissable et d'un jean. Ses cheveux sombres étaient partagés par une large mèche blanche. Alvirah crut qu'elle allait défaillir. La taille de la femme, son âge, tout correspondait. Et il n'était pas étonnant qu'elle ait porté une perruque blonde et un carré sur la tête. N'importe qui aurait remarqué ces cheveux bizarres. Elle était facilement repérable. La femme la regarda avec curiosité. «Vous avez un problème ?» Alvirah lui tendit la veste sans dire un mot. Elle ne voulait pas parler. Elle ne voulait pas que la suspecte fasse attention à elle, la reconnaisse. Mais soudain, aussi brusquement qu'elle l'avait prise, la femme reposa la veste et se hâta vers la sortie. Mon Dieu, c'est elle, pensa Alvirah. Et elle m'a reconnue. (à suivre...)