L'ensemble andalou de Tétouan (nord du Maroc) dont l'objectif principal est la préservation du patrimoine musical arabo-andalou, selon Youcef El-Housseini, l'un des membres de la troupe. «Nous avons offert des passages se rapprochant du mode gharnati à travers insirafate de la Nouba Sbiate, el hadjaz el kebir et également un kechkoul (cocktail) de chants du patrimoine de Tétouan. Notre groupe est formé de professionnels résidants à Tétouan et en Espagne et spécialisés dans le patrimoine andalou», nous a-t-il souligné. Et d'ajouter : «nous sommes très émus du public qui respecte cet art andalou. Tous nos amis marocains nous conseillaient de voir de près les mélomanes algériens. Nous sommes très fiers de ce déplacement tout en souhaitant vivement de revenir très bientôt.» Youcef El-Housseini a tenu à passer un message aux marocains via InfoSoir pour dire : «Je le dis haut et fort. L'Algérie est un très beau pays. Les Algériens sont nos voisins, nos amis. C'est un honneur de les connaître. Ils sont accueillants, gentils et serviables. Oubliez les préjugés svp. Nous avons été interpellés par de simples citoyens algériens dans la rue avec lesquels nous avons bien échangé des discussions. Le peuple algérien aime le peuple marocain.» Pour la partie tunisienne, nous avons discuté avec une troupe venue de la ville emblème du malouf tunisien Testour, fondée au XVIIe siècle. Une troupe dite «chouyoukh Testour» à 100% masculine et l'une des plus anciennes formations spécialisées dans le «Malouf el-djid», ayant présenté son savoir-faire au public algérien. «Nous avons présenté ce mode dans son état brut, dit chez nous «Khâam», sans aucun instrument mélodique inspiré de la tariqa el-Aïssawiya», nous a expliqué Fathi Feriani, et d'ajouter : «c'est un malouf brut tel que hérité des aïeux avec uniquement trois instruments traditionnels (percussion, tar et nakarate)».