Directive «Le Directeur des travaux publics (DTP) est responsable du suivi, du contrôle des ?uvres et il doit exiger des comptes au niveau de sa wilaya», a déclaré le ministre des Travaux publics. Amar Ghoul a également instruit ses DTP, lors de sa rencontre hier avec les différents partenaires de son secteur à l?hôtel El-Riadh, pour bannir de leur dictionnaire les prétextes liés au climat et aux agrégats. Il a notamment invité l?ensemble des partenaires, particulièrement les chefs d?entreprises à revoir les délais des études et de réalisation. Ces délais doivent faire l?objet d?affichage à l?échelle nationale, en d?autres termes des délais pour chaque catégorie d?ouvrage selon son envergure. Le ministre a insisté sur le critère de «qualité» de l?ouvrage qui est «le noyau central autour duquel gravite toute politique» à tous les niveaux. Pour ce faire «le cahier des charges doit être spécifique à chaque projet et chaque projet doit être bien établi pour que tous les paramètres soient bien pris en considération au moment de la conception avant même la soumission, en actualisant les coûts», a recommandé le ministre. Ainsi les délais de soumission, de l?appel d?offres, de l?ouverture des offres et de l?octroi des marchés, jusque-là «élastiques», doivent cesser, a indiqué Ghoul. Ce sont entre autres, les objectifs que s?est fixés son département depuis 2002, dans le cadre du programme de la relance économique 2005-2009. Ces objectifs sont au nombre de neuf, rappelons-le, et devront se concrétiser dans une première phase par une politique du secteur à l?horizon 2010-2020. Cette politique passera par trois opérations. D?abord l?opération de rattrapage, celle de mise à niveau et enfin celle de développement à l?horizon 2010. La seconde phase est celle d?une gestion et d?exploitation moderne et économique. Une économie de temps et d?argent a suggéré le ministre. Autres objectifs, la maîtrise de l?architecture, de l?esthétique et de l?environnement. «Un volet qui doit être pris en charge à l?heure de l?adhésion de l?Algérie à l?OMC et la mondialisation», a-t-il relevé, citant comme modèle les trémies d?Addis-Abeba et Ben Aknoun, des «chefs-d??uvre». Pour ce qui est de l?environnement, Ghoul interpelle les entrepreneurs pour prendre en charge la dégradation de l?environnement autour d?un ouvrage du début des travaux jusqu?après le démantèlement des équipements. La maîtrise des procédures d?expropriation est l?un des objectifs que s?est fixés son ministère pour une évaluation «correcte» et «juste» de la propriété en actualisant les prix en se basant sur un expert qui maîtrise le domaine. Enfin, le ministre privilégie l?expropriation à l?amiable, le recours à la justice devant être exceptionnel. Il signalera, toutefois, qu?il est nécessaire d?«éviter la double expropriation, une première des véritables propriétaires, la seconde à des indus propriétaires avant d?entamer les travaux. Des cas courants».