Constat ■ Le nombre de personnes, tous âges et sexes confondus, qui se donnent la mort ces derniers temps est en hausse inquiétante. Chaque jour que Dieu fait, les médias rapportent de nouveaux cas de personnes ayant mis fin à leur vie. Aucune tranche de la société, ni région du pays, n'est épargnée par ce fléau qui avance à grande vitesse dans une société pourtant conservatrice. Le suicide tend, en effet, à devenir plutôt une «mode» au sein de notre société et même certaines personnes connues pour être «sages et croyantes» n'hésitent pas à mettre fin à leurs jours. La vie n'a, semble-t-il, pas de grande, sinon aucune, importance et même les responsabilités, de certains pères ou mères de famille, ne constituent plus des obstacles, apparemment. Plus grave, le fléau a atteint même les écoliers, qui, eux aussi, ont appris, on ne sait d'où, à se suicider. Rien que durant les 15 premiers jours du mois de février 2014, pas moins de quatre cas ont été enregistrés à travers différentes régions du pays, où des mineurs ont opté pour l' «option corde autour du cou». La pendaison est, en effet, la manière préférée de ces écoliers pour se suicider. Le 2 février, un enfant, habitant dans un bidonville à Arzew, dans la wilaya d'Oran, a mis fin à ses jours par pendaison. Selon plusieurs organes de la presse écrite, la victime avait informé ses parents quelques jours avant de passer à l'acte, qu'il préférait mourir que vivre dans des conditions lamentables. Né à Tripoli, en Libye, où sa famille vivait avant de rentrer au pays à cause de l'insécurité qui règne dans ce pays voisin, cet écolier, qui ne pouvait supporter son nouvel environnement, a fini par rompre avec la vie. Emouvant et intenable. Le 14 février, c'est au tour d'une jeune lycéenne, habitant dans la localité de Chaïba, wilaya de Tipasa, de se suicider par pendaison, sans avoir donné, au préalable, aucun signe de détresse psychologique, selon des témoignages de membres de sa famille et son entourage immédiat. Un jeune également âgé de 19 ans, issu de la localité de Aïn Oulmène, wilaya de Sétif, s'est aussi donné la mort par pendaison durant la même période. Des cas qui ont été précédés par le suicide, début janvier, d'un écolier de 14 ans à Biskra. Et la liste de ces innocents emportés par ce fléau ravageur est encore plus longue. L'école et la cellule familiale ont prouvé leur échec à faire aimer la vie aux enfants. Des personnes adultes se suicident, elles aussi, de plus en plus ces derniers temps, abandonnant, ainsi, leur famille. A cause de problèmes de logement, de pressions dans le milieu professionnel, ou de désaccords conjugaux, un seul chemin se dessine dans les esprits de ces gens, celui de se laisser emporter par la mort. Des policiers, des enseignants, des manœuvres, etc. figurent dans le répertoire macabre des suicides. C'est dire que même le niveau intellectuel ne sert plus de rempart contre les mauvaises idées noires.