Continuité Vainqueur du Widad de Boufarik (2-1), le week-end dernier, le Paradou AC, promu de la Division II, s?est installé, sans crier gare à la tête du classement. Ceux qui connaissent et qui suivent bien cette équipe depuis ses débuts ne s?étonnent pas vraiment de la voir déjà installée dans ce fauteuil calfeutré. Pour le président Zetchi, ce n?est que dans la normale des choses pour un club dont les ambitions sont claires comme de l?eau de roche : une place en Nationale I et rien d?autre. Mais pour y arriver le chemin est encore long et semé d?embûches. «Il faut un long souffle pour décrocher l?une des trois premières places, confirme le boss du PAC. Cette saison, c?est spécial car personne ne va lâcher prise. Avec trois clubs qui accèdent et cinq qui rétrogradent, la lutte sera impitoyable. C?est simple : ceux qui seront dans la première moitié se disputeront l?accession, alors que ceux de la seconde moitié se bagarreront pour sauver leur peau.» Et les choses ont déjà commencé à se gâter, en témoignent les incidents qui ont eu lieu vendredi dernier au stade Omar-Hamadi où les fans du WAB (un millier environ) n?ont pas cessé d?agresser les joueurs et dirigeants du PAC ainsi que les arbitres. «Cela ne sert à rien de dénoncer ce genre de comportement tellement on s?est habitué et que c?est devenu une seconde nature dans notre football», avouera Zetchi. Deux victoires et un nul, tel est le bilan des Jaune et Bleu en ce début de championnat qui les placent dans la continuité confirmant ainsi deux aspects importants : les deux mois de travail d?avant-saison ont été bénéfiques et la fusion au sein de l?effectif s?est bien déroulée. Sous la conduite du duo Abdelaziz-Bouhellal, l?équipe s?est bien préparée durant deux semaines en Italie, du côté de Careno (50 km de Milan). Ce voyage a été très instructif pour les deux techniciens et d?un grand apport pour les joueurs qui, aujourd?hui, semblent avoir le vent en poupe. Le club des hauteurs de Hydra a également recruté intelligent en ciblant les véritables postes à pourvoir. Les Maïdi (CABBA), un attaquant et meneur de jeu polyvalent, Benchergui, le libero et frère de celui de l?USMA venu de Boukadir, Ghraïer (Sougueur), un bon attaquant de 18 ans, Dourougdal (Sidi Aïssa), Mohamed Rabah (Mostaganem) et autres Bedjou (CABBA) et Oukil, donnent déjà satisfaction au staff technique. La direction du club, pour sa part, a mis tous les moyens en place pour permettre aux joueurs de s?exprimer pleinement sur le terrain. C?est ainsi qu?un étage de villa à Dely Ibrahim a été loué et mis à la disposition des joueurs venant de l?intérieur du pays, équipé de toutes les commodités permettant aux joueurs de vivre à l?aise loin de leur famille. Sur le plan financier, tout le monde a été réglé à temps, ce qui ne laisse aucune place au doute et assure une stabilité au sein du club. En revanche, le PAC, à l?instar du HAC, souffre depuis cinq ans de l?éloignement ! En effet, cela fait cinq longues années que le stade Ahmed-Falek de Hydra est en chantier et que les travaux n?ont pas l?air de vouloir prendre fin un jour. Les responsables de l?APC ont encore une fois promis que l?enceinte rénovée, agrandie et recouverte en gazon synthétique de troisième génération sera réceptionnée d?ici à la fin de l?année. Cette situation très embarrassante a, évidemment, obligé le PAC à chercher des créneaux d?entraînement et une domiciliation ailleurs. «La saison dernière, on était au 20-Août, cette saison, on est à Bologhine, déclare avec amertume le président Zetchi. Grâce à l?aide précieuse de l?APC de Bologhine, que je remercie infiniment au passage, nous avons un créneau à 13 h à Omar-Hamadi. Mais sincèrement, nous avons marre du vagabondage ! Tous les autres stades ont été refaits dans des temps, disons-le, acceptables sauf à Hydra. Une commune où le sport et la jeunesse ne semblent pas être la préoccupation des responsables. Tenez-vous bien : les autorités d?Hydra n?ont jamais félicité le PAC pour son accession, ne serait-ce par le biais d?un coup de fil ou d?une petite réception. Et même lorsqu?on les a invités à notre fête personne ne s?est présenté ! Il faut le faire. Je ne parle de toutes les promesses faites mais sans lendemain comme ces bus de transport ou ce stade qui n?arrivent pas.» Au sujet du stade d?ailleurs, les dirigeants du PAC et leurs homologues du HAC devaient tenir une série de réunions pour décider du mode de gestion de la future infrastructure et éviter à cette dernière tout risque de dégradation comme c?est le cas pour le Tennis club. Un joyau abandonné et qui se détériore à vue d??il. Mais malgré toutes ces difficultés, le Paradou tient le cap et ses ambitions demeurent intactes pour un challenge historique : l?accession en Nationale I.