Résumé de la 63e partie ■ En observant Charlotte, Jonathan fut frappé par sa ressemblance avec Parfaite Harmonie, sa grand-mère. Charlotte et Jonathan virent Adrian qui disparaissait au bout du hall, son téléphone portable toujours vissé à l'oreille, sa secrétaire trottant à sa suite, tandis que Margo allait droit vers Valerius Knight. Ce dernier bondit instantanément sur ses pieds en rajustant son nœud de cravate, et Margo et lui échangèrent un grand sourire et une poignée de main amicale. — Elle le connaît ? demanda Jonathan. — Première nouvelle, dit Charlotte. C'est curieux. Jonathan sortit une caméra, des gants, et un petit sac de cuir noir de sa sacoche. — Tu as dit que ce Knight ne t'inspirait pas confiance. Pour quelle raison ? — Je le soupçonne de manquer d'objectivité, répondit Charlotte, les yeux fixés sur l'écran. Valerius Knight, son crâne noir parfaitement lisse brillant comme s'il avait été astiqué, se pencha vers Mme Barclay. Un peu trop près au goût de Charlotte. — Il y a deux ans, une femme de Kansas City est tombée gravement malade après avoir utilisé une crème faciale qui contenait du mercure. Knight a aussitôt tiré à boulets rouges sur le fabricant. Pour finir, l'ex-petit ami de la dame a reconnu qu'il avait trafiqué la crème, et le fabricant a été mis hors de cause. Eh bien, malgré cela la compagnie a coulé. Knight se considère tout à la fois comme un flic, un juge et un bourreau. En premier lieu il prononce la sentence et ensuite seulement il mène l'enquête. Si seulement je pouvais savoir ce que ce type et Margo sont en train de manigancer. — Nous allons bientôt le savoir, déclara Jonathan, sûr de lui. Bon, tu vas convoquer le bureau. — Maintenant ? (Puis, avisant la petite poche de cuir qu'il portait accrochée à sa ceinture, elle ajouta :) Pourquoi ? — Parce que je vais aller faire un tour dans les bureaux et que je ne veux pas courir le risque d'être reconnu par un des Barclay, même si ça fait un bail qu'on ne s'est pas vus, eux et moi. —Tu veux que je convoque le bureau au complet ? — Pas les secrétaires. Elles ne me connaissent pas. — Mais si l'une d'elles te surprend en train de fouiller dans leurs bureaux, elle va se demander ce que tu fabriques. Glissant une main dans la poche arrière de son pantalon, il en sortit un porte-cartes : celui-ci contenait une carte et un badge. — Un souvenir de mon passage à la NSA, dit-il avec un sourire. Elle hésita devant le sourire amer de Jonathan. Il lui rappela la dernière fois où ils s'étaient vus, à San Francisco, lorsqu'il lui avait dit qu'il avait cessé de «jouer les espions». A suivre