Constat ■ La Fédération nationale des insuffisants rénaux (FNIR) a relevé des défaillances dans la prise en charge des séances d'hémodialyse dans certaines cliniques relevant du secteur privé, selon son porte-parole, Mohamed Boukhors. Ces cliniques «ne donnent pas les doses d'hormone antianémique» en fonction des besoins du malade, a affirmé M. Boukhors à l'APS, attribuant ce fait à la convention signée entre ces dernières et la Caisse nationale de sécurité sociale (CNAS) qui ne fixe pas le dosage à prescrire. Il a déploré à ce propos le calvaire que vivent les insuffisants rénaux, qualifiant leur situation de «catastrophique», d'autant que les cas d'anémie augmentent de plus en plus chez ces malades. Il a, par ailleurs, dit ne pas comprendre l'exigence de la Cnas que les séances d'hémodialyse soient supervisées par un néphrologue au niveau des cliniques privées conventionnées. L'opération peut être effectuée par un réanimateur ou un anesthésiste, a-t-il soutenu, précisant que le néphrologue ne fait que prescrire le traitement et suivre le malade avant de l'orienter vers l'hémodialyse lorsqu'il arrive à un stade avancé de la maladie. Il s'est par ailleurs demandé pourquoi la CNAS ne prend pas en charge la dialyse péritonéale au domicile du malade assuré. Parmi les problèmes auxquels font face les insuffisants rénaux, le porte-parole de la FNIR a cité la pose de la fistule pour faciliter la dialyse, qui nécessite le transfert des malades vers les cliniques privées, les obligeant à assumer le coût de l'opération estimé à 20 000 dinars pour les adultes et 30 000 dinars pour les enfants. Cette opération peut se faire en milieu hospitalier pour alléger les dépenses du malade, a préconisé M. Boukhors. Le même constat a été fait par le porte-parole de la FNIR concernant la pose du cathéter, déplorant que «plusieurs malades soient contraints de payer 8 000 dinars pour cette opération et 120 000 DA lorsqu'il s'agit d'un sujet jeune». M. Boukhors regrette que la prise en charge de ces dispositifs par la Sécurité sociale ne concerne que trois cliniques seulement au niveau national (Alger et Annaba). Le malade ne peut les acquérir qu'au bout de 15 jours malgré l'urgence. Après l'accord de la Cnas, il doit se déplacer vers ces cliniques privées (Alger, Annaba) où des examens supplémentaires et coûteux lui sont prescrits. Le porte-parole de la FNIR a indiqué avoir adressé plusieurs correspondances au ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale concernant l'état de l'hémodialyse et les pratiques des cliniques privées à l'insu de la Cnas. Aucune suite ne m'a été donnée, a-t-il affirmé. Il a également demandé au ministère de la Solidarité nationale de lui remettre une copie de la convention conclue avec la Cnas, mais le ministère a refusé, a-t-il ajouté.