Résumé de la 6e partie n Au moment où Nacéra s'y attend le moins, le conducteur du taxi à bord duquel elle avait trouvé la sacoche réapparait. Nacéra dit au vieux chauffeur de taxi. Si je pouvais rencontrer ce type, je lui dirais que je n'avais pas trouvé sa sacoche et que peut-être il l'avait perdue ailleurs que dans votre taxi. — Il m'a donné son nom et son numéro de téléphone... Le visage de Nacéra s'éclaira : — C'est vrai ? Je peux les avoir ? — Bien sûr ; j'ai bien envie de me débarrasser de cette histoire de sacoche. Le chauffeur de taxi remit à Nacéra un bout de papier sur lequel il y avait les coordonnées de l'inconnu. Quand elle en lut le contenu, elle faillit hurler tant sa stupeur était grande : il s'appelait B....Lotfi ! Le même prénom que celui de la personne dont lui avait parlé la femme du téléphone. Cela changeait tout. Nacéra parvint à garder son calme et dit au chauffeur de taxi qui venait de lui remettre les coordonnées du propriétaire de la sacoche : — Je vais entrer en contact avec cet homme et je lui expliquerai qu'il a dû perdre sa sacoche ailleurs. Ainsi j'espère qu'il ne vous embêtera plus. — Oh ! mais détrompez-vous, en réalité, il ne risque pas de m'embêter beaucoup. Je suis assuré et je n'y peux rien s'il a l'esprit ailleurs. On peut aller où il veut ! Je suis chauffeur de taxi et non gardien des objets perdus. — Hum... Je vous comprends, monsieur, maintenant je dois m'en aller... Il y a un autre bus qui arrive. Au revoir monsieur. — Au revoir, ma fille. Les derniers propos que venait de tenir le chauffeur de taxi convainquirent Nacéra de la justesse de son comportement. Si le chauffeur de taxi avait cherché après elle ce n'était pas dans le but de rendre service à son malheureux client. Il voulait faire main basse sur la sacoche et son contenu. Il s'était dit qu'elle serait assez naïve pour la lui remettre. Et quand le client reviendrait le voir, il lui dirait qu'il n'y avait pas la moindre trace de la sacoche. Même si elle et lui faisaient l'objet d'une confrontation, il ne risquerait rien. Ce serait sa parole contre la sienne. Et on sait que chez nous la voix d'un homme compte beaucoup plus que celle d'une femme. Arrivée à son bureau, Nacéra profita de ce qu'elle se soit retrouvée seule pour composer le numéro qui figurait sur la petite feuille. A peine eut-elle fini de le composer qu'une voix d'homme crépita dans l'écouteur : — Allo ? Monsieur Lotfi ? — Oui... C'est à quel sujet ? La première chose qui frappa Nacéra c'était la voix de l'inconnu. Elle était très belle et très masculine ! A suivre