Le vizir a vu Choudhi donner à manger du plâtre aux fils du roi. Or, ce plâtre, sous l'effet d'un miracle du saint, s'est transformé en nourriture excellente. Mais aveuglé par la haine, le vizir n'a vu que du plâtre. Il va aussitôt trouver le sultan et lui dit : «Majesté, Choudhi cherche à empoisonner vos fils !» Le sultan, qui connaît l'animosité du vizir à l'égard du précepteur, se met en colère. — Quoi, tu en veux à cet homme au point de l'accuser d'un crime qui risque de lui coûter la vie ! — Majesté, j'ai des preuves de ce que je dis ! suivez-moi, vous verrez de vos yeux ! Le roi le menace : «S'il fait ce que tu dis, il mérite la mort, si tu l'accuses faussement, c'est toi que je mettrai à mort !» Le vizir répète : — Suivez-moi et vous verrez. Le sultan suit le vizir jusqu'à la porte entrebâillée de la salle où les petits princes reçoivent leurs leçons. — Majesté, ne le quittez pas des yeux ! Le roi et le vizir vont observer à la dérobée Choudhi. Ce dernier, qui vient de terminer son cours, se met à gratter les murs de la pièce. Il récolte une bonne quantité de plâtre et l'offre aux princes. — Tenez, prenez de cette nourriture excellente ! Vous avez bien travaillé, vous méritez une récompense ! Le princes prennent le plâtre. Ils savent qu'il va être transformé !