Embouteillages ■ Comme dans beaucoup d'autres villes algériennes, la circulation automobile dans la capitale des Hammadites est infernale. Les automobilistes passent entre 15 et 30 mi-nutes dans les embouteillages, au niveau des nombreux carrefours du centre urbain et à la périphérie, d'où la nécessité de revoir le plan de circulation dans cette ville.C'est dans cette optique qu'une opération de mise en place de feux à travers les carrefours de la ville de Béjaïa a débuté hier, avec au programme l'installation, avant l'été, d'une douzaine d'équipements lumineux. Financé par la muni-cipalité de Béjaïa, à hauteur de 140 millions de dinars, le projet entend assurer une plus grande sécurisation des piétons et fluidifier la circulation, a-t-on précisé, soulignant que ce premier «coup de pioche», amorcé à hauteur du quartier de l'Edimco, est un prélude à l'essaimage ultérieurement de cette forme de mobilier urbain, dans tous les croisements jugés sensibles. Un autre programme de 12 feux, pour un montant de 60 millions de dinars, a été retenu en effet dans le budget primitif de l'année en cours, selon l'Assemblée communale du chef-lieu de la wilaya. Les équipements, importés d'Allemagne, sont en majorité sur site. Ils devraient entrer en service avant la fin de l'année, a-t-on assuré, expliquant que leur installation et le choix des sites retenus, interviennent dans un cadre plus large, celui, entre autres, de l'application du nouveau plan de circulation de la ville, adopté en avril 2014, qui ambitionne de soulager et d'aérer sensiblement le réseau routier urbain fortement congestionné et au bord de l'explosion. Peu «irrigué» et «manquant foncièrement de voies de dégagement», ce dernier souffre en plus d'un trafic extrême, animé par près de 30 000 véhicules / jour et pas moins de 400 bus de transport public de voyageurs, selon la direction des transports, qui a parrainé, avec l'APC, l'élaboration de ce plan, dessiné dans son architecture générale par le bureau d'étude Betur, une filiale de l'Entreprise du Métro d'Alger. Outre le mobilier de signalisation tricolore, le plan porte, entre autres, sur la réalisation de deux nouvelles trémies, qui viendront s'ajouter aux deux ouvrages déjà existants, l'aménagement de zones de stationnement payantes et la création d'un parking à étages. Sa concrétisation nécessite de lourds investissements grâce notamment à un montage financier APC-APW, elle va se faire par étapes, a-t-on précisé. Pas moins de 20 000 véhicules par jour circulent dans la ville de Béjaïa, ils s'ajoutent aux 400 bus urbains et suburbains et font des rotations à longueur de journée. La mise en service des deux trémies, dont celle d'Aamriw, en 2012, et la réalisation des sens giratoires n'ont rien changé à la densité de la circulation.