Le Salon international du livre d'Alger (Sila) a connu, ce week-end, une affluence conséquente. Un public cosmopolite s'y rendait. Tous ont envahi les deux pavillons abritant le Salon et ont pris d'assaut les stands. Le Sila offre aux uns, comme aux autres, un choix varié et une large palette de livres et d'ouvrages de tout genre, allant de la littérature, aussi bien classique que moderne, à la littérature fantastique ou le polar, en passant par l'essai, les sciences humaines, les livres d'histoire, d'art ou de patrimoine, auxquels viennent s'ajouter les livres universitaires et les différents ouvrages de référence. Le public était nombreux, la plupart, semble-t-il, des connaisseurs, et on a pu les observer en train de musarder, de fureter, de chercher le bon livre, la bonne affaire. Certains sillonnaient les stands, alors que d'autres, nichés ici et là dans les stands, un livre à la main, le feuilletant, pour les uns, ou lisant quelques lignes ou quelques pages pour les autres, le temps de s'enquérir du contenu de l'ouvrage, flânant ainsi dans l'univers merveilleux des mots, des mots qui disent la beauté et le savoir du livre. Certains achètent, d'autres, en revanche, reposent le livre sur les rayons et passent aussitôt à l'autre, recommençant instinctivement le même geste. Qu'ils achètent ou pas, tous cependant regardent, touchent, examinent et lisent. Qui a dit alors qu'il n'y a pas de lectorat en Algérie ? Quelques représentants des stands, interrogés, affirment indiscutablement que l'Algérien lit, certes pas tous, mais qu'il existe bel et bien un lectorat. Il suffit juste de mettre le livre à la portée de son portefeuille. Le livre, en l'espace d'un Salon, donc d'une dizaine de jours, est mis à portée de tous. La lecture devient systématiquement un droit et non un privilège.