Nouveau n La présidence yéménite a annoncé qu'un cessez-le-feu de sept jours devrait être observé dans le conflit à partir du 15 décembre, prochain, date du début en Suisse de pourparlers de paix. «Un accord sur un cessez-le-feu convenu entre le gouvernement et les putschistes doit entrer en vigueur le 15 décembre avec le début des pourparlers en Suisse», a déclaré ce mardi matin le ministre yéménite des Affaires étrangères et chef de la délégation gouvernementale à ces négociations. Le médiateur de l'ONU, Ismaïl Ould Cheikh Ahmed, a annoncé hier lundi, des pourparlers de paix, évoquant un possible cessez-le-feu dans la guerre qui oppose depuis plus de huit mois les forces loyalistes à des rebelles chiites Houthis. Pour lui, une interruption des combats est indispensable pour «créer un environnement propice aux discussions de paix». «Tout le monde semble approuver l'idée que nous aurons un cessez-le-feu», mais un arrêt permanent des combats est une perspective plus compliquée qui dépendra en premier lieu des négociations, a souligné l'émissaire. Seules les parties yéménites en conflit participeront aux négociations qui «dureront aussi longtemps que nécessaire», a affirmé Ould Cheikh Ahmed. Trois délégations, d'au maximum douze personnes, dont huit négociateurs et quatre conseillers, sont attendues. L'une est constituée par le gouvernement, l'autre par les rebelles Houthis et la troisième par le Congrès général du peuple loyal (CPG) à l'ancien président Ali Abdullah. L'accord prévoit que les rebelles lèvent le siège des villes, assurent l'entrée de l'aide humanitaire et la libération des détenus militaires et politiques. Les discussions à venir vont se focaliser sur quatre sujets, notamment un cessez le feu permanent le retrait des groupes armés dans leurs zones respectives, a précisé le négociateur de l'ONU. Les mesures pour rétablir la confiance, et en particulier pour sécuriser et faciliter l'aide humanitaire seront également évoquées. Les participants devront enfin envisager sur quel avenir s'entendre pour le Yémen. «La trêve de sept jours sera supervisée par l'ONU et peut être prolongée si elle est respectée par les miliciens (Houthis)», a ajouté l'émissaire de l'ONU. Le Yémen est ravagé par des combats entre les forces loyalistes soutenues par une coalition militaire arabe et les rebelles chiites Houthis pro-iraniens qui se sont emparés de vastes régions, dont la capitale Sanaa. Le conflit a fait plus de 5 700 morts, dont près de la moitié des civils, depuis l'intervention fin mars dernier, de la coalition arabe conduite par l'Arabie saoudite, voisine du Yémen. Des négociations de paix s'étaient déjà tenues en juin dernier sous l'égide de l'ONU entre le pouvoir du président Hadi et les rebelles et leurs alliés, sans résultat.