Rendez-vous n Placé sous le signe de l'engagement depuis la première édition, le festival d'Alger se tiendra du 12 au 19 décembre à la salle El Mougar. Lors du point de presse, hier, à la salle El Mougar, Zahira Yahi, commissaire du festival en présence des membres du commissariat, Ahmed Bedjaoui, Salim Aggar et Ameziane, ont rappelé les lignes majeures de l'édition 2015. Comme chaque année, le public pourra découvrir des do-cumentaires et des fictions inédits, soit une sélection d'une vingtaine de films dont une exception pour «Demain» de Cyril Dion et Mélanie Laurent. Retenu hors compétition, pour le positivisme et les espérances qu'il dégage, il sera présenté au public à la clôture du festival. Les critères de sélection restent inchangés, selon le comité d'organisation, à savoir l'engagement au sens le plus large, la qualité, l'originalité et l'humanisme. Belkacem Hadjadj et Mehdi Laâlaoui vont présider les jurys des catégories fiction et documentaire. En ce qui concerne l'ouverture officielle, soit le samedi 12 décembre à 18 heures, il est prévu la projection de «Les 18 fugitives». Une réalisation d'Amer Shomali et Paul Cowan qui raconte comment dans un petit village de Palestine occupée, des habitants font de la résistance pacifique en prenant en charge leurs propres besoins alimentaires. La plupart des séances de projection, à raison de trois par jour (14h, 17h et 20h), seront projetées en présence des réalisateurs et suivies d'un débat, à savoir «Capitaine Tomas Sankara», du Suisse Christophe Cupelin, «L'œil du cyclone», de Sékou Traoré, ou bien encore «Opération maillot», de Okacha Touita, et «Victor Jara», d'Elvira Diaz. Parallèlement aux projections, des tables rondes et rencontres entre professionnelles seront au menu. Comme chaque année, des hommages seront rendus à des personnalités de la scène cinématographique. Zahira Yahi a évoqué Malik Ait Aoudia, disparu en 2015, Christo Ganev, disparu en 1998, réalisateur auquel on doit «La fête de l'espoir», documentaire sur les trois premiers jours des célébrations de l'indépendance de l'Algérie. Zahira Yahi a mis l'accent sur la difficulté du choix des films tant ils sont «de grand qualité», ajoutant que «pour cette année, nous avons réceptionné trois fois plus de films». Réorganisation du calendrier des festivals nationaux et internationaux, budget de la manifestation en cours, disparition ou échelonnement des événements culturels et artistiques, sont les sujets abordés par la presse. S'agissant de l'enveloppe allouée au festival, Zahira Yahi a répondu : «Pour l'instant, la tutelle fera face aux dépenses de cette édition. Il se pourrait que pour les années à venir on pourrait revoir les dépenses budgétaires», ajoutant : «Nous espérons que le festival sera maintenu, mais le public algérien ne sera pas lésé en matière de festivals». Concernant l'absence d'œuvres de réalisateurs du monde arabe, les organisateurs ont une nouvelle fois expliqué leur dessein «pour ne pas entraver le Festival du film arabe d'Oran avec une exception pour la Palestine et le Sahara occidental». Enfin, il y a lieu de souligner que les journalistes se sont vu offrir l'ouvrage dédicacé d'Ahmed Bedjaoui «Cinéma et guerre de libération» et que le comité d'organisation entend lancer pour la prochaine édition un prix de la presse. Pour cela, Zahira Yahi a interpellé les journalistes afin de réunir toutes les suggestions qui permettent de consacrer ce prix. Notons qu'une deuxième projection sera prévue le lendemain pour une plus large adhésion du public cinéphile au niveau de la Cinémathèque de la rue Ben M'hidi.