Résumé de la 11e partie Mohammed et Houria se soupçonnent mutuellement : elle croit qu'il est sous l'effet d'un charme et qu'il sort avec une autre femme ; il croit qu'elle le trompe... Il a fait semblant d'aller au travail et il est sorti à l'heure habituelle, mais il a garé son véhicule deux rues plus loin et la surveille. Elle sort une demi-heure après, avec les enfants ; elle les dépose à l'école qui se trouve à quelques mètres de la maison, puis elle s'en va. Va-t-elle se rendre au lycée où elle a cours ? Surprise : elle ne prend pas le chemin qu?elle emprunte habituellement. Elle hèle un taxi ! Où veut-elle donc se rendre ? Le lycée est à cinq minutes de marche de là ! Il suit le taxi? Elle s'arrête dans un quartier populaire. Elle règle la course et s'engouffre dans un bâtiment. C'est donc là, se dit-il, qu'elle rejoint son amant ! Son c?ur bat la chamade, il a failli se trouver maI. Mais il attend là, près d'une heure, le temps qu'elle sorte. Elle attend qu'un taxi passe. Il hésite, puis décide de se montrer. ? Mohammed ! s'exclame-t-elle, confuse. ? Monte, lui dit-il. Elle monte. ? Où me conduis-tu ? demande-t-elle, inquiète. ? Chez tes parents, dit-il, nous essayerons de divorcer à l'amiable, sans trop faire de remous. Tu aurais dû me dire que tu ne pouvais plus vivre avec moi ! ? Divorcer, mais tu es fou ? Maintenant que je suis sur le point de te guérir ! Il s'arrête, stupéfait : ? Me guérir ? ? Je ne voulais pas te le dire, mais puisque tu m'y forces? Elle lui raconte l'histoire du cheikh-exorciste. ? Mais alors, dit-il, tu n'allais pas rejoindre un homme ? ? Quoi ! s'écrie-t-elle, tu me soupçonnais ? Elle éclate en sanglots : tu es un monstre ! Conduis-moi chez mes parents, je ne veux plus rester avec toi ! ? Toi même, tu me soupçonnais? Elle le regarde et éclate de rire : ? Tu es sûr qu'il n'y a pas une autre femme dans ta vie ? ? Aussi sûr que tu ne me trompes pas ! Il la prend par la main et la serre fortement ? Houria ! Me pardonneras-tu un jour ? J'ai été fou de te soupçonner ! ? C'est oublié, dit-elle. ? C'est ma faute, dit-il, j'aurais dû consulter un médecin, me débarrasser de mon mal, mais j'étais trop fier? De la fierté mal placée qui a failli me coûter mon foyer ! Elle se met à pleurer doucement. ? Mais c'est fini, dit-il, c'est fini. Oublie ton cheikh-exorciste, un charlatan, dès demain, je vais voir un médecin ! Un spécialiste. ? Demain ? demande Houria, avec une pointe de soupçon. ? Non, dit-il, en riant, pas demain, aujourd'hui même !