Résumé de la 140e partie n Samir découvre que Mounia est prête à tout s'il n'accède pas à son incroyable exigence. Mounia sourit malicieusement. Elle savait que la question de Samir trahissait une profonde peur intérieure. — Je vais vous dire ce que je vais faire : je téléphone à votre père et je lui dis tout ce que je sais… Sous le couvert de l'anonymat bien sûr… Non. Avant de lui annoncer la mauvaise nouvelle, je lui dirai qui je suis. Il n'y a aucune raison de se cacher quand on dit la vérité. Non ? La vérité fait partie des grandes vertus, n'est-ce pas ? Même si de temps en temps, elle est amère et dangereuse. — Oui… C'est vrai… — Vous voyez que vous pouvez être raisonnable quand vous le voulez ! Samir demeura un moment pensif puis répondit tout en donnant l'air d'avoir abdiqué : — Bien…Donc, je viens vous voir à 14h puis vers 16h je partirai chercher ma femme et mes enfants… — Ah ! Non ! Vous viendrez à 14h et vous vous en irez quand je vous le dirai. — Ah ! parce que pour vous, il vous faut plus de deux heures pour atteindre le septième ciel ? — Non…je l'atteins très rapidement mais je veux l'atteindre le plus de fois possible. — Ah ! Alors pourquoi attendre 14h ? On peut y aller maintenant… Mounia regarda Samir quelques instants puis un sourire à la fois jovial et satanique se dessina sur son visage. — Oui, pourquoi pas ? C'est une bonne idée. J'ai un travail qui m'attend mais je peux le reporter pour un autre jour. Bon, il est 9h…On peut se retrouver dans mon appartement dans une heure ? A 10h ? Mettons à 10h30 au cas où il y aurait des encombrements sur la route. — D'accord. Mounia sortit et Samir ferma la porte à clef. Il avait besoin de réfléchir. Il se dit qu'il était dans un drôle de pétrin. Il aurait dû depuis le début céder aux avances de Mounia, ainsi il aurait eu peut-être assez de force pour repousser celles de Soraya. Qu'il était bête ! se dit-il. Il avait repoussé Mounia parce qu'il avait peur que son père apprenne son aventure avec elle… Et le voilà terrifié par un acte un milliard de fois plus horrible et plus condamnable que celui qu'il avait redouté. Il s'épongea le front qui ruisselait de sueurs froides. S'il avait répondu favorablement à la provocation de Soraya c'était uniquement dans l'espoir qu'elle n'aille pas salir l'honneur de la famille dans les bras de quelqu'un d'autre qui exercerait peut-être aussi un chantage sur elle. Mais il était loin d'imaginer que c'était elle qui allait le faire chanter par le biais de son amie Mounia. A suivre