Fierté n Au cours de l'époque coloniale de nombreux algériens victimes d'une hogra caractérisée n'avaient pas hésité à gifler des colons et même à les tuer. Parfois pour un mot, un mot de trop. Le «nif» algérien est connu et on peut le considérer soit comme un amour exacerbé du pays soit comme un orgueil patriotique qui fait de nous des gens et des citoyens différents. Ce «nif» qu'on nous envie partout fait partie de notre personnalité intrinsèque. Il est mixte. Pour les gens du Moyen-Orient qui n'ont aucune idée de cette forme de «rejla» qui nous est particulière, nous serions un peuple à fleur de peau, une immense pelote de nerfs qu'il faut éviter de tripatouiller. En fait, ce «nif» que nous portons comme une ADN ou comme un legs de nos aïeux touche tous les milieux. Les riches, les pauvres, les malades, les parvenus, les femmes, les jeunes filles, les enfants, les parents et toute la tribu parentale. Au cours de l'époque coloniale de nombreux algériens victimes d'une hogra caractérisée n'avaient pas hésité à gifler des colons et même à les tuer. Parfois pour un mot, un mot de trop. Ce fut le cas par exemple de «Menad El-Aoud» qui sera condamné en 1930 à 20 ans de bagne à Cayenne pour avoir rossé et corrigé un Français et toute sa bande. Il connaîtra dans la jungle terrible de ce pénitencier d'autres Algériens et même le fameux «papillon», de son vrai nom Henri Charrière, qui réussira à s'évader et à rejoindre plus tard la France. De retour dans sons pays, «Menad El-Aoud» sera surnommé par les pieds- noirs «Jean Caillou» en référence aux travaux pénibles que les prisonniers devaient effectuer quotidiennement. Pour la petite histoire, Jean Caillou ou «Menad El-Aoud» prendra en 1957 le maquis lui et son fils et mourront dans l'Ouarsenis les armes à la main. Plus près de nous, dans les années 80. Pour ceux qui s'en souviennent, on ne pouvait acquérir une voiture Honda, une Zastava ou tout autre véhicule Hunday que par le biais d'une dérogation écrite, signée et cachetée par la wilaya. Le «nif» et la fierté aidant, de nombreux citoyens n'ont pas attendu le bon plaisir de leur wilayas pour se payer à prix fort et en devises des Honda super luxueuses d'importation de Marseille.