Les versions diffèrent Résistance - Devant le génocide d'un peuple qu'on voulait carrément gommer de la terre, les Messalistes auraient décidé de le cacher là où personne ne viendrait le chercher, entre deux murs, solidement encastrés. Qu'on l'appelle emblème national ou couleurs nationales, le drapeau représente une nation, une république ou un pays, bref un peuple précis. La preuve est que devant le siège des Nations-unies à New York tous les drapeaux du monde flottent dans le ciel américain. Chaque drapeau a une histoire ou il est lui même un concentré ou un raccourci d'histoire. Prenons le notre et commençons par lui. Selon une vieille tradition que personne n'a encore démentie, il semblerait que ce soit l'épouse de Messali Hadj, une Française de l'Hexagone qui aurait confectionné ce drapeau en prenant en compte trois paramètres : le vert couleur d'espoir, le rouge couleur de lutte et le sang et l'étoile et le croissant qui symboliseraient notre foi. Une autre version prétend que c'est Messali Hadj lui même qui aurait choisi ces couleurs, quelques-uns de ses proches compagnons disent que c'est sa sœur cadette qui l'aurait cousu. Il semblerait selon de vieux témoignages que ce drapeau a été transporté, discrètement et sous le manteau, de Tlemcen à Sétif en prévision des manifestations du 8 Mai 1945, c'est-à-dire au lendemain de la libération de la France. Selon ces mêmes témoins ce drapeau aurait été brandi par la foule mais devant la rage et la furie des colons, il aurait été immédiatement évacué vers Tlemcen. Là, devant le génocide d'un peuple qu'on voulait carrément gommer de la terre, les Messalistes auraient décidé de le cacher là où personne ne viendrait le chercher, entre deux murs, solidement encastré. Pour la petite histoire, lorsque Chadli entamera sa première visite d'Etat en France, de nombreux moudjahidine et de nombreux patriotes de la première heure laisseront couler leurs larmes sans retenue à la vue de leur drapeau hissé par les français au rythme de «Kassamen». On raconte enfin cette anecdote qu'il faudra vérifier, que, pendant le tournage du film «La bataille d'Alger» dans la capitale et à la vue du drapeau français accroché à un édifice public pour les besoins de ce magnifique chef d'œuvre, un vieil octogénaire qui n'était pas au courant dira à ses petits enfants. «Je vous l'avais dit, la France reviendra un jour, elle n'a pas fini de nous en vouloir». Cette «noukta» comme on dit, vaut ce qu'elle vaut.