Résumé de la 327e partie n Charlote et Jonathan arivèrent chez Desmond qui vivait dans un palais de verre et de marbre… Desmond était au bar en train de se servir une bière au gingembre. — Salut, dit-il avec un sourire. Il fait un temps de chien dehors, pas vrai ? La splendide vue sur la vallée du désert que l'on pouvait contempler depuis un jardin de rocaille était gâtéepar l'orage. Pas même l'aurore, qui commençait à poindre, ne parvenait à percer les nuages noirs et la pluie diluvienne. Charlotte remarqua que Desmond avait échangé sa tenue noire très chic contre une tenue bilanche tout aussi chic consistant en un pull-over ample porté par-dessus un pantalon de coton et une paire de souliers. En tout cas, il avait ôté ses lunettes de soleil. Jonathan, prêt à lui sauter à la gorge, gronda : — Je vais te faire passer l'envie de sourire. Charlotte le rattrapa par le bras. — Toujours prêt à avoir recours à la force brute ? laissa tomber Desmond. Après toutes ces années, j'aurais pensé que tu étais devenu raisonnable. — Desmond, dit Charlotte, tu n'es pas soûl. — Il y a deux heures, tu affirmais le contraire. Il faudrait savoir, Charlotte. Ou devrais-je dire «chère sœur» ? (Il prit une gorgée de son breuvage.) Ah, je voisque tu n'es pas surprise que je t'appelle ainsi. Le savais-tu depuis toujours ? Le monde entier était-il au courant de mon horrible petit secret sauf moi ? — Je viens seulement de l'apprendre, Desmond. Jusqu'ici je l'ignorais. Tandis qu'il ouvrait la porte du réfrigérateur qui se trouvait sous le bar pour en sortir une poignée de gla-çons, elle ajouta : — Le coup de la soûlographie, ce n'était qu'une mise en scène, n'est-ce pas ? Laissant tomber les glaçons dans son verre, il dit : — Tout à l'heure, quand tu m'as dit que tu me considérais comme un frère, j'ai failli éclater de rire. Tu avoueras que c'est ironique, non ? Je suis réellement ton frère. Enfin, disons ton demi-frère. (Il haussa les épaules.) Comme c'est ce que tu attendais de moi, il a bien fallu que je me résigne, pas vrai ? Il eut un rire sarcastique, puis il ajouta, tout en mélangeant ses glaçons avec un doigt. — Tu sais ce qui rend mon secret si délicieux ? C'est que ma très chère mère ignore qu'Iris est ma vraie mère. Margo s'imaginait sans doute qu'il s'agissait d'une jeune et jolie débutante séduite par quelque professeur Nimbus de l'université de Stanford. Ou alors par un astronaute. Mais non, suis-je bête, il n'y en avait pas en 1957. Toujours est-il que Margo s'imaginait que mon père était un brillant savant ou un héros américain, et que ma mère ressemblait à Grace Kelly, et qu'elle avait le pedigree de la princesse Diana. A suivre