Tension Le rendez-vous annuel des chefs d?Etat à l?ONU sera marqué par les conséquences de la guerre lancée par Bush contre le peuple irakien. Le débat acrimonieux sur la guerre d'Irak sera largement mis en exergue à l'occasion de l?ouverture de l?Assemblée générale des Nations unies, aujourd?hui à New York. D?autant plus que l?attention portée aux déclarations de Annan s'est intensifiée depuis qu'il a qualifié cette guerre d?«illégale» dans une interview la semaine dernière. Ce qui laisse penser qu?il serait très difficile à ce dernier de surmonter les divisions au sujet de cette guerre au sein de cette assemblée. En effet, les discours de Kofi Annan puis de George W. Bush, qui seront prononcés, aujourd?hui, devraient souligner à nouveau le fossé séparant Washington et l'ONU sur la guerre et la situation actuelle en Irak. Le président des Etats-Unis a défendu lundi, lors d'une réunion électorale, sa décision d'entrer en guerre contre l'ex-dictateur irakien Saddam Hussein en mars 2003. Le secrétaire général de l'ONU, lui, estime que cette guerre est «illégale», car déclenchée sans l'aval de l'organisation mondiale. «Nous travaillons avec nos partenaires internationaux, nous entraînons les troupes irakiennes, nous reconstruisons le pays et nous préparons les élections. Il va y avoir des élections en janvier», a assuré M. Bush. L'Irak est, aujourd'hui, plongé dans le chaos et plus de 1 000 soldats américains y ont trouvé la mort depuis le début de la guerre. Tout en concédant que la tâche des Etats-Unis en Irak était «difficile», Bush a de nouveau affirmé que Saddam Hussein avait eu des liens avec des terroristes et replacé sa décision d'attaquer l'Irak dans le cadre de sa politique de défense des Etats-Unis après les attentats de septembre 2001. Pour sa part, Annan a émis des doutes sur la possibilité d'organiser des élections démocratiques en janvier.