«Cela fait 15 jours que je ne me suis pas lavé», souligne Almuthanna, un mécanicien irakien de 35 ans bloqué avec sa famille. «L'un de mes fils est malade et il n'y a pas de médicaments. C'est aussi la guerre, mais on ne vous tue pas par balle, c'est plus lent». Des propos qui résument la situation catastrophique dans laquelle se trouvent des dizaines de milliers de migrants bloqués en Grèce dans des conditions misérables, en raison de restrictions imposées par plusieurs pays des Balkans. Plus de 30 000 migrants sont bloqués dans le pays, où des ONG sont mobilisées pour les aider. Médecins sans frontières (MSF) a commencé hier, samedi, à monter des tentes pour plus de 1 000 personnes supplémentaires, alors que de nombreux migrants dorment dehors, dans des champs humides ou des fossés. Ces derniers jours, des Syriens et des Irakiens ont manifesté devant la barrière de barbelés empêchant le passage en Macédoine, surveillée par la police antiémeute. Selon Hussam, un Syrien de 25 ans, les migrants attendent beaucoup du sommet UE-Turquie, prévu pour demain, lundi, à Bruxelles : «Nous restons calmes parce que nous espérons une issue favorable, lundi, et qu'ils nous aideront à passer. Si cela ne se produit pas, je ne sais pas ce qui va se passer.» Alerte météo : de la pluie et de la grêle sur le nord du pays l Des averses de pluie et de grêle accompagnées parfois d'orages affectent le nord du pays depuis la nuit de samedi et jusqu'à ce dimanche, a annoncé l'Office national de météorologie (ONM). Les wilayas concernées par ce BMS sont Aïn Témouchent, Oran, Mostaganem, Sidi Bel-Abbès, Mascara et Relizane, Alger, Boumerdès, Bouira et Tizi Ouzou. Les cumuls atteindront ou dépasseront localement 30 mm. Birmanie : saisie de drogue de 27 millions d'euros La police birmane a annoncé ce dimanche matin la saisie pour 27 millions d'euros d'héroïne et de méthamphétamine, dans ce pays qui reste un important producteur de drogues. La Birmanie se trouve au cœur du «Triangle d'or», qui recoupe aussi une partie du Laos et de la Thaïlande. Le pays, qui sort de décennies de régime militaire, lutte pour contrôler la production de drogues. La police a découvert de vastes quantités de drogues à l'intérieur d'un conteneur dans une zone industrielle de Mandalay, deuxième ville du pays, dont 82 kilogrammes de méthamphétamine, 24 kg d'héroïne et 15 kg d'opium. «Ca vaut environ 37 milliards de kyats (27 millions d'euros)», a déclaré un membre de la brigade antidrogues. La police n'a, pour l'instant, pas réussi à mettre la main sur le principal suspect dans cette affaire. La Birmanie reste le deuxième producteur d'opium du monde, derrière l'Afghanistan. Les cartels y produisent aussi de la méthamphétamine, puissante drogue de synthèse. L'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) a souligné que la méthamphétamine dominait le marché international des drogues de synthèse, avec une croissance significative dans le Sud-Est et l'Est asiatiques. «Le trafic de drogue est en augmentation et se répand à travers le pays, cela fait peur», a déclaré le policier antidrogue. Nigeria : vente de bestiaux et Boko Haram l Quatre marchés aux bestiaux ont été fermés dans l'Etat de Borno, dans le nord-est du Nigeria, pour empêcher la vente de bétail volé, qui financerait le groupe islamiste Boko Haram, ont annoncé les autorités locales. Les marchés concernés sont situés dans les villes de Gamboru, Dusuman, Shuwarin et Ngom, en dehors de Maiduguri, la capitale de Borno. «Toutes les activités commerciales ont été suspendues jusqu'à nouvel ordre», a déclaré le gouverneur de l'Etat de Borno. Le gouvernement «s'engage à ce qu'aucun lieu public ne soit transformé en espace destiné aux activités de financement des terroristes», a-t-il ajouté. Les ventes de viandes séchées, telles que le «kilishi», spécialité du nord du pays, fait à partir de fines tranches grillées de bœuf épicé, ont été également interdites. Les ventes de bétail au marché de Maiduguri ont été interdites pour les deux prochaines semaines et seuls les commerçants et les bouchers certifiés sont autorisés à l'abattage et à la vente de la viande, a ajouté le gouverneur. Une contre-offensive mi-litaire qui a débuté en 2015 a permis de reprendre aux rebelles islamistes de Boko Haram des territoires du Nord. Les autorités nigérianes estiment que Boko Haram est «techniquement» vaincu à Borno. Mais les rebelles islamistes ont attaqué plusieurs villages ces derniers mois, pillant les vivres et le bétail. Fifa: l'assistance vidéo pour l'arbitrage autorisée l L'aide de la vidéo pour l'arbitrage a été autorisée en match à titre expérimental sous certaines conditions à compter, au plus tard de 2017-2018 et pour au moins deux ans, a annoncé le Board, organe gardien des lois du jeu, hier samedi. Il s'agit de la deuxième étape dans l'ouverture du foot à la technologie, après l'introduction de la technologie sur la ligne de but (GLT), validée en 2012 et utilisée notamment lors de la Coupe du monde 2014, avec succès. Les tests seront d'abord effectués «offline», c'est-à-dire sans communication entre l'arbitre central et l'assistant vidéo, puis seront «online» à partir de la saison 2017-2018, au plus tard, le temps d'affiner les protocoles. Les quatre cas évalués seront : but marqué, carton rouge, penalty, erreur sur une identité. Les hors-jeu, par exemple, n'entreront pas dans ces cas de figure. «Aujourd'hui, nous avons pris une décision vraiment historique pour le foot», a dit le nouveau président de la Fifa, Gianni Infantino. Le Board et la Fifa mènent le débat et ne l'arrêtent pas. Nous écoutons les fans, les joueurs, le foot. Bien sûr, nous devons être prudents, mais «nous sommes aussi ouverts pour faire des pas concrets en avant», a-t-il ajouté. La «triple peine» (penalty, carton rouge, suspension) a également été réformée. USA : les pilotes de ligne, une denrée rare l La reprise économique américaine et le boom du transport aérien provoquent une pénurie de pilotes de ligne aux Etats-Unis, obligeant les compagnies aériennes locales à annuler des vols sur des lignes desservant les zones rurales. «Cela devient une crise chez certains transporteurs, qui cause de graves perturbations», indique le pilote et créateur du site askthepilot.com. Si le problème épargne les grandes compagnies aux rémunérations attractives, il frappe de plein fouet leurs sous-traitants, qui assurent la moitié des vols domestiques aux Etats-Unis, affirme le président du cabinet KitDarby.com Aviation. Les petits aéroports, à l'instar de Redding, en Californie, ou Erie, en Pennsylvanie, sont les plus affectés, d'après le syndicat des pilotes. Republic Airways, qui opère des vols pour Delta Air Lines, American Airlines et United Airlines, a déposé le bilan fin février dernier, invoquant une pénurie de pilotes. La compagnie avait dû, l'été dernier, réduire de 4% ses vols, en raison d'une pénurie de commandants de bord. Les raisons du malaise sont multiples : bas salaires, coût élevé de la formation, allongement des heures de vol nécessaires pour obtenir une licence et une vague de départs à la retraite : environ 18 000 pilotes devraient raccrocher d'ici 2022. Un pilote de ligne opérant sur les vols domestiques aux Etats-Unis, soit 1 000 heures annuelles, touche 27 350 dollars par an en moyenne contre 103 390 dollars chez les grandes compagnies aériennes, selon le département du Travail. RDC : épidémie mortelle de diarrhée l La diarrhée a fait au moins 17 morts en moins d'un mois dans la province de la Tshopo, dans le nord de la République démocratique du Congo (RDC), ont indiqué ce dimanche matin les autorités sanitaires du pays. Les deux territoires les plus touchés sont Basoko et Yakusu, où le nombre de cas est passé de 97 à 117, et le nombre de décès de 11 à 17 depuis le mois dernier. Les raisons de la persistance de l'épidémie dans la zone restent tout de même inconnues, selon les autorités. Le chef de la division provinciale intérimaire de la santé a cependant précisé que trois facteurs de la propagation de cette maladie ont été identifiés, notamment l'enterrement non sécurisé des personnes décédées suite à la diarrhée au sein des communautés locales. Un médecin intérimaire de zone de la Tshopo a ajouté que pour le moment les malades sont soignés et que des mesures de prévention ont été prises pour que la population adopte une attitude responsable. La province de la Tshopo est la plus affectée par les inondations dues aux pluies diluviennes, avec près de 400 000 personnes sinistrées. Pour plusieurs experts, les conditions de vie des sinistrés seraient à l'origine de la persistance de la diarrhée dans cette partie du pays.