Position n C'est ce qu'a assuré la Haute représentante de l'Union européenne (UE) aux Affaires étrangères et la politique de sécurité, Federica Mogherini, réaffirmant le droit du peuple sahraoui à disposer de lui-même. «Les principes fondamentaux applicables aux territoires non autonomes sont fixés à l'article 73 de la Charte des Nations unies» qui accorde à ces territoires un droit inaliénable à l'autodétermination, a, en effet, écrit la chef de la diplomatie de l'UE dans sa réponse à l'eurodéputé Miguel Viegas qui s'inquiétait des conséquences de l'annulation de l'accord agricole UE-Maroc. «L'UE soutient pleinement les efforts du secrétaire général des Nations unies pour parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l'autodétermination du peuple du Sahara occidental dans le cadre d'arrangements conformes aux buts et principes de la Charte de l'ONU», a insisté Mogherini dans sa réponse. De son côté, le commissaire européen à l'Agriculture et au Développement rural, Phil Hogan, a affirmé que l'appel, introduit par le Conseil des Affaires étrangères de l'UE suite à l'annulation de l'accord agricole le 10 décembre dernier par la Cour de justice de l'Union européenne est «non suspensif». Autrement dit, les produits originaires du Sahara occidental commercialisés auparavant sous le label frauduleux de «Made in Morocco» ne peuvent plus entrer sur le marché de l'UE en vertu de la décision du Tribunal européen. M. Hogan qui répondait à l'eurodéputé Salvatore Domenico Pogliese au nom de la Commission européenne a assuré, en outre, que «l'UE travaille en vue d'une éventuelle régularisation de l'accord annulé, conformément aux exigences fixées par le Tribunal de l'UE», confirmant des informations faisant état, dès le début de l'année, de la volonté de l'UE de réviser l'accord agricole controversé conclu avec le Maroc. En effet, l'UE envisage de présenter une nouvelle version dudit accord en conformité avec le droit international qui souligne la nécessité qu'il y ait consultation et accord du peuple sahraoui pour toute activité concernant l'exploitation de ses ressources naturelles. La Commission européenne qui a décidé de faire appel de la décision de la Cour de justice (CJUE) qui a annulé, le 10 décembre dernier, l'accord agricole UE-Maroc signé en 2012, est persuadée qu'elle n'obtiendra pas gain de cause, avait avancé le journal Al Qods Al Arabi, citant des sources «bien informées». L'accord agricole conclu en 2012 entre le Maroc et l'UE a été, en effet, annulé par une décision de la Cour de justice européenne suite à une plainte déposée par le Front Polisario au motif que l'accord s'appliquait au Sahara occidental occupé. La CJUE a relevé dans son jugement rendu le 10 décembre dernier que le Conseil de l'UE a également manqué à son obligation de vérifier si l'exploitation des richesses naturelles du Sahara occidental se fait ou non au profit de la population de ce territoire. l Le secrétariat général de l'ONU a affirmé en réponse à une question sur l'élargissement des prérogatives de la Minurso à la surveillance des droits de l'Homme «qu'il appartient au Conseil de sécurité de définir les mandats des missions de l'ONU». Ban Ki-moon qui s'apprête à présenter en avril prochain son rapport sur le Sahara occidental au Conseil de sécurité s'est dit «conscient» de l'influence qu'exercent certains membres de cet organe onusien sur le dossier sahraoui. Le chef de l'ONU a déclaré avoir compris la colère des Sahraouis envers l'ONU et quelques membres du Conseil de sécurité pour avoir été oubliés pendant 40 ans. 40 ans de combat pour l'indépendance l «Les femmes sahraouies, 40 ans de combat pour l'indépendance et la liberté» est le thème d'une rencontre-hommage qui sera organisée, samedi prochain, dans la capitale espagnole. Cet hommage auquel prendront part des femmes sahraouies et une association espagnole «amaltéa» de soutien au peuple sahraoui, tentera, selon la même source de mettre en valeur le rôle joué par la femme sahraouie dans la lutte pour l'indépendance et la place qu'elle occupe actuellement dans la société sahraouie dans sa lutte contre l'occupant marocain. Dans cette optique, la représentante du Polisario en Espagne, Mme Khira Bulahi, présentera une intervention dans laquelle elle parlera des femmes sahraouies et de leurs acquis et avancées réalisées durant ces dernières et de leurs contributions aux côtés des hommes, dans la lutte contre l'occupant. Cet événement qui donnera également lieu à des interventions de femmes membres de l'Union des femmes sahraouies en sus de la représentante d'une association féminine espagnole, permettra à des femmes sahraouies, victimes de la répression marocaine, d'apporter des témoignages relatifs à leurs souffrances et ce qu'elles endurent toujours comme abus commis à leur égard par l'occupant marocain. L'hommage sera agrémenté par un récital poétique qui sera animé par deux poétesses sahraouies en l'occurrence Zahra el Hermess et Fatima Ghalia et par la projection d'un film documentaire sur la lutte du peuple sahraoui de manière générale et la femme en particulier, a-t-on ajouté de même source. Le Maroc dos au mur l Le Maroc est «mal à l'aise»dans le processus de décolonisation du Sahara occidental parce qu'il est «à l'origine du blocage», a affirmé, mercredi à Paris, la secrétaire générale de l'association des Amis de la République arabe sahraouie et démocratique (AARASD), Nicole Gasnier. «C'est le Maroc qui a refusé de recevoir le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, alors que les Sahraouis l'ont accueilli dans les camps de réfugiés et dans les territoires sahraouis libérés», a-t-elle déclaré à l'APS, en réaction aux critiques du gouvernement marocain contre la déclaration du SG des Nations unies sur la question du Sahara occidental. La secrétaire générale de l'AARASD a estimé que la visite «historique» de Ban Ki-moon dans les camps de réfugiés et dans les territoires libérés (Bir Lahlou), ainsi que celle effectuée au siège de la Mission de l'ONU pour l'organisation du référendum au Sahara occidental (Minurso) et à l'unité onusienne de déminage, est «un coup» accusé par le Maroc qui est dans «une contrevérité totale». Pour elle, le Front Polisario, représentant légitime du peuple sahraoui, «s'affirme de plus en plus» et le Maroc continue à faire du «chantage inutile». Pour preuve, poursuit-elle, le Maroc «se trompe encore de scénario, lorsqu'il pense que la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) peut être influencée pour qu'elle reconsidère sa décision de décembre dernier».