L'ancien militant d'extrême droite, soupçonné d'avoir été utilisé à l'époque par des services de renseignement du bloc de l'est, a passé dix-neuf ans en détention en Italie avant d'être extradé vers son pays d'origine. Il y a purgé d'autres peines liées à des affaires de terrorisme dans les années 1970, notamment le meurtre du journaliste Abdi Ipekçi en 1979. La semaine dernière, Ali Agca a émis le souhait, une fois libre, d'aller se recueillir sur la tombe du pape et de rencontrer Benoît XVI, le successeur de Jean Paul II. «Je veux aller au Vatican pour y rencontrer le pape Ratzinger. Je veux aussi me rendre sur la tombe de l'une des personnalités les plus merveilleuses et les plus respectables du XXe siècle, le pape Jean Paul II», écrivait-il dans une lettre diffusée par ses avocats. Ali Agca, 52 ans, affirme que «le monde a besoin d'un nouvel empire américain qui doit devenir le centre dirigeant de la démocratie internationale, de la paix et de la liberté». Dans ce message, il condamne le terrorisme, en particulier Oussama Ben Laden. «Le terrorisme, c'est le Mal. Toutes les religions interdisent et condamnent le terrorisme. Al Qaïda est une organisation nazie psychopathe», ajoute-t-il. Ali Agca, qui étudie des propositions de livres et de films, promet de faire des révélations après sa remise en liberté, notamment sur les commanditaires de l'attentat du 13 mai 1981 sur la place Saint-Pierre, au cours duquel le pape polonais avait été grièvement blessé. Il s'agit notamment de savoir si les autorités soviétiques, par le truchement des services secrets bulgares, étaient à l'origine de cette tentative d'assassinat.