Accusation n Les députés ont été unanimes hier à l'APN, à contester le retard «inadmissible et injustifié» accusé dans la publication du rapport annuel de …2014 ! Ils ont estimé qu'il s'agissait d'un «document dépassé», car ne correspondant plus aux données économiques actuelles. «Aujourd'hui, alors que tous les chiffres ont complètement changé, ce rapport est programmé pour le débat en l'absence des représentants du gouvernement qui doivent transmettre les préoccupations des députés (…) jusqu'à quand cette comédie v-t-elle se répéter chaque année ?», s'est interrogé Lakhdar Benkhelaf, député d'Al-Adala, qui a parlé d'un rapport dont «la durée de validité a expiré et dont les chiffres sont morts et ne servent à rien dans le dangereux contexte économique, financier et monétaire actuel». A l'adresse du gouverneur de la Banque d'Algérie, Mohamed Laksaci, il a lancé : «Vous avez détruit le dinar avec votre comportement. Le dinar qui a perdu 50% de sa valeur au cours de la dernière année (…). Vous avez légalisé le marché parallèle de la devise et c'est un feu vert au blanchiment d'argent et une reconnaissance des canaux de transfert illicite ». Ainsi, la note de conjoncture économique et financière de l'Algérie pour 2014 et les neuf premiers mois de 2015 a été présentée hier mardi par le gouverneur de la Banque d'Algérie, Mohamed Laksaci devant l'APN. «L'incompatibilité du système bancaire actuel avec le développement technologique enregistré dans tous les domaines, coûte au trésor des pertes financières colossales, en raison des contraintes administratives et du retard accusé dans les transactions bancaires, de par le refus des Algériens détenteurs d'importants fonds de déposer leurs fonds auprès des banques», a estimé le député l'Alliance Algérie verte (AAV), Youcef Khebaya. Il a, dans ce sens, appelé à introduire des «réformes profondes» au système bancaire national et à revoir l'activité des banques étrangères en Algérie, dont le financement est consacré aux opérations commerciales basées sur l'importation. Kheira Bounaâdja, députée FLN, a déploré «un manque de transparence dans les transactions bancaires, dû au fait que les banques nationales ne disposent pas d'un réseau informatique et d'une base de données unifiés les reliant aux services des douanes et aux services fiscaux». Elle a plaidé pour le développement des systèmes des banques pour leur permettre d'accompagner les institutions d'investissement et améliorer le climat d'investissement en Algérie, et partant contribuer à relance de l'économie nationale. La députée de l'AAV, Fatima El-Zahra Bounar, a estimé que la modernisation des établissements financiers était désormais une «revendication nationale» pour attirer les capitaux circulant sur le marché parallèle qui pourraient constituer une «source de financement importante pour l'économie nationale».