Alger Une vipère en son sein, voilà ce qu?a élevé, en fait, l?oncle Makhlouf, qui avait recueilli son neveu. Le prévenu s?appelle Hamza, c?est un jeune homme de 25 ans, grand, brun, cheveux noirs, yeux bridés. Le regard candide, il répond aux questions des juges et avocats en esquissant de temps en temps un sourire en direction du public comme pour cacher sa timidité. A la lumière de ses réponses confuses et contradictoires, on comprend parfaitement qu?il ne s?est guère préparé à son procès, ou alors que les questions l?ont pris au dépourvu. Visiblement perdu, il finit par reconnaître sa culpabilité tout en tentant de la justifier. Hamza est orphelin de père et de mère, morts dans un tragique accident de voiture alors qu?il n?avait que 6 ans. Habitant Alger chez son oncle, l?orphelin sait parfaitement que la maison de celui-ci est pleine d?objets de valeur et que sa femme possède de nombreux bijoux. Voilà donc une occasion de s?emparer d?un riche butin et de prendre une revanche sur son oncle. Il dresse un plan qu?il met à exécution quelques jours après. Dans la nuit du 21 au 22 juin 2003, son oncle et son épouse vont assister au mariage d?un proche, laissant à la maison une parente. Profitant de leur absence, Hamza décide de s?emparer des bijoux. Il entre dans la maison de son oncle. La femme qui s?y trouve, effrayée, se cache derrière la porte. Le voleur prend tout ce qui a de la valeur. Le butin est estimé à plus de 300 000 DA. Mais Hamza est surpris de remarquer une femme qui bouge dans l?ombre et tente d?ouvrir la porte de sortie. Ne sachant pas qui elle est et craignant d?être reconnu, il lui assène plusieurs coups et la laisse pour morte. A leur retour, l?oncle Makhlouf et sa femme sont stupéfaits du désordre qui règne dans leur maison. Même l?électricité a été coupée par le voleur avant de prendre la fuite. La victime est retrouvée baignant dans une mare de sang ; elle est évacuée vers l?hôpital, inconsciente. Une plainte est déposée par Makhlouf. A son réveil, la femme agressée réussit à prononcer le nom de son agresseur, qu?elle a reconnu. Il est arrêté. Il ne reste alors pas d?autre choix à Hamza que celui d?avouer. Le jour du procès, le 22 septembre 2004, Hamza reconnaît le vol, mais nie avoir eu l?intention de donner la mort à la victime qu?il a agressée. Le représentant du ministère public requiert contre lui 10 années de prison ferme. Son avocat a beau essayer de justifier l?acte de son client, Hamza sera condamné à dix ans de prison ferme.