Soutien n Le CLA et le Cnapest expriment leur solidarité envers les enseignants grévistes et appellent à une journée de grève mercredi prochain. Face à la détermination des enseignants contractuels et vacataires, qui en sont à leur septième jour de grève de la faim, à poursuivre leur mouvement jusqu'à la satisfaction de leurs revendications, le Cnapest et le CLA montent au créneau. Le Conseil des lycées d'Algérie (CLA) et le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest) ont, en effet, décidé d'observer une journée de protestation, mercredi prochain. Une solidarité qui vise à faire fléchir la ministre de l'Education, pour qui le recrutement direct des contractuels s'avère impossible et par conséquent maintient le concours. Le mouvement de protestation auquel ont appelé les deux syndicats sera appuyé par un rassemblement devant toutes les directions de wilaya à 10h. Les enseignants contractuels ont affirmé, pour leur part, la poursuite, pour la 15e journée d'affilée, de leur mouvement de protestation pacifique, accompagné d'une grève de la faim, jusqu'à leur «intégration directe». «Nous sommes déterminés à poursui-vre notre mouvement en dépit de notre souffrance et des nuits passées à la belle étoile, et ce, jusqu'à la satisfaction de notre revendication légitime, représentée par l'intégration directe sans conditions aucune», a déclaré Rezaoui Mohamed, membre de la commission nationale des enseignants contractuels. Soulignant que les enseignants contractuels n'ont aucun rapport avec le concours de recrutement programmé, prochainement, par le ministère de tutelle le Pr. Rezaoui a néanmoins révélé que les enseignants sont «disposés à discuter, avec la tutelle, des conditions et modalités de mise en œuvre de leur revendication d'intégration directe dans le poste». Exception faite de ce sujet d'intégration, tout dialogue est rejeté, comme exprimé lors de la série de rencontres ayant réuni la ministre de l'Education nationale et les représentants des enseignants protestataires, jusqu'à la dernière en date, les ayant réunie samedi dernier, «n'ayant abouti à aucun résultat», a-t-il encore ajouté. Selon Rezaoui, la ministre a proposé, lors de cette dernière rencontre, aux concernés de «participer au concours national de recrutement, prévu le 30 avril prochain, et qu'une priorité sera accordée, en cas d'échec du concerné, de lui garantir un poste d'enseignant contractuel, tout en le faisant bénéficier des primes d'encadrement, pédagogique et de zone». Il a, d'autre part, lancé un appel aux autorités supérieures du pays, en vue de «trouver une solution à ce mouvement de protestation, et ce, en traitant les protestataires comme des Algériens ayant leurs droits légitimes, à travers la prise d'une décision courageuse qui satisfera les revendications des enseignants ayant subi un préjudice». Selon leurs représentants, le nombre d'enseignants contractuels protestataires est de 800 (issus de différentes régions du pays). Une source sécuritaire l'a estimé à seulement 400 protestataires.