Décision n Le ministère de tutelle a annoncé hier qu'après expiration du délai initial (14 avril courant) pour les inscriptions au concours national de recrutement, «les enseignants contractuels contestataires ont un délai de deux jours, et ce, jusqu'à ce mardi à 23h59 pour s'inscrire». En perspective de la tenue de la phase écrite du concours, prévue le 30 avril, les convocations vont être adressées à compter du 20 avril aux concernés, a ajouté Nouria Benghebrit en marge de la cérémonie de la signature de conventions avec le département de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication. Rappelant le délai (jusqu'au 29) qui leur a été fixé pour la présentation de leurs attestations de travail, la ministre a souligné la «disponibilité» de son département pour solutionner ce dossier «compliqué» tout en expliquant qu'une délégation s'est déplacée dimanche dernier pour discuter avec les enseignants grévistes, et ce, «de 8h jusqu'à 22h». Réaffirmant par ailleurs, que son département a privilégié «la sagesse» dans son traitement de cette contestation, la ministre de l'Education, a rappelé les mesures initiées en ce sens, à savoir notamment la prise en compte de l'expérience des enseignants contractuels. Au lendemain, de la fin du sit-in, des enseignants contractuels rassemblés à Boudouaou et évacués par la police, Nouria Benghebrit a, dans un entretien ce mardi matin à TSA, regretté «cette exploitation politique du mouvement qui a pollué l'atmosphère». «Nous avons entendu leurs préoccupations et nous avons fait des efforts en prenant en compte l'expérience professionnelle. Nous avons mené un processus de médiation directe parce que les contractuels n'ont pas le droit d'être dans un syndicat», a-t-elle affirmé. «Leur contrat stipule clairement qu'ils n'ouvrent pas droit à un recrutement automatique. Aujourd'hui, j'ai annoncé l'ouverture de bureaux durant deux jours au niveau des Directions de l'éducation pour permettre aux retardataires de déposer leurs dossiers. C'est une mesure d'exception indicatrice de la bonne volonté de l'Etat à accompagner les contractuels», a- elle ajouté. A une question de savoir pourquoi le département de l'Education, a déjà fait une exception en recrutant des contractuels sans passer par le concours, elle a assuré que c'était par «le passé et dans des contextes très particuliers». «Ce n'est plus le cas à présent ! À vrai dire, nous avons un problème : l'absence de système normé de recrutement des contractuels. En dehors du critère de la discipline enseignée, aucun mode d'emploi pour recruter un contractuel n'est clairement défini», a soutenu la ministre. Dans la pratique, à ses dires, ils sont directement embauchés par le directeur de l'établissement par exemple et ils le reconnaissent.