Résumé de la 13e partie n Hayat défiant toute l'«éducation» qu'elle avait reçue, fixe elle-même rendez-vous à Salim. Hayat se sentit idiote à l'intérieur du magasin tout en se demandant si la meilleure chose qu'elle ferait ne serait pas d'en sortir. Mais son regard croisa celui du commerçant qui l'avait reconnue. - Vous êtes revenue pour le tissu d'hier ? - Euh…non… Tant mieux parce qu'il n'y en a plus… Hayat ne savait pas quoi dire, mais heureusement que le commerçant n'avait pas sa langue dans sa poche : - Ce n'est pas du fil que vous cherchez ? - Non. - Des rubans, des boutons ? - Non... Non... Elle se dit qu'elle s'était suffisamment ridiculisée et qu'il serait plus sage de sortir du magasin. Hayat sortit et son cœur rebondit dans sa poitrine : Salim était dehors, debout sur le trottoir ! Il était finalement venu ! Son cœur s'était ensuite mis à battre très tort et très vite comme si elle venait de courir plus de cent kilomètres. Elle n'avait jamais soupçonné qu'elle pourrait ressentir des sensations aussi intenses devant quelqu'un ! Mais comment faisaient les autres filles pour garder leur calme ? se surprit-elle à se demander. Ne se sentant pas en mesure de rester une seconde de plus dans les parages, elle décida d'en finir le plus rapidement possible. Elle ouvrit son sac et en tira une liasse de billets qu'elle tendit au jeune homme. L'autre parut effrayé pendant quelques secondes et lui dit tout en regardant autour de lui. - Mais vous êtes folle ! Que faites-vous là ? vous ne semblez pas mesurer la gravité de ce malheureux geste ! - Qu'est-ce que j'ai fait ? Qu'est-ce que j'ai fait ? se mit-elle à lui demander avec un air terrifié. - Vite, suivez moi... entrez dans cette voiture ! lui demanda-t-il en la prenant par la main en la poussant presque dans sa voiture garée à moins de deux mètres d'eux et dont la portière droite était entrouverte. Ce n'est qu'une fois qu'elle avait refermé la portière et qu'il s'était installé au volant qu'elle se rendit compte qu'elle était montée dans la voiture d'un homme. Un homme ! Une terreur qu'elle n'avait jamais ressentie auparavant s'empara d'elle. Elle eut l'impression de vivre un de ces cauchemars qu'elle avait souvent vus et où elle courait à chaque fois un danger indéfinissable qu'elle ne parvenait pas à fuir parce que ses jambes refusaient de lui obéir ! Elle aurait voulu crier et gesticuler dans tous les sens pour obliger le jeune homme à arrêter sa voiture et à la laisser partir ! Mais elle était comme paralysée. A suivre…