Patrimoine n Sa régénération naturelle et substantielle a été constatée dans de nombreuses zones du parc national Belezma de la wilaya de Batna. Cet auto-renouvellement de cette espèce sylvestre protégée est «rassurant», a précisé hier mercredi, le directeur de cette réserve, Saïd Abderrahmani, soulignant que le cèdre de l'Atlas a été menacé de dépérissement, dans 90% de la région des Aurès, au mont de Bourdjem notamment. Selon ce même responsable, les multiples constatations des éléments du parc national Belezma, appuyées par des prises photographiques, et des bilans évaluatifs ont confirmé cette importante régénération du «Cedrus atlantica», devenue «une réalité tangible», notamment dans le mont de Touggert. Les arbustes de cet essence noble ont résisté aux conditions climatiques dures de la région, particulièrement, aux longues périodes de sécheresse et se sont adaptés à la rudesse du climat, a-t-on encore noté. Apparus vers l'année 2000, des milliers d'arbres ont été confrontés au dépérissement, mais depuis l'année 2005, le phénomène de dépérissement du cèdre de l'Atlas enregistre un net recul, avec un regain progressif de vitalité qui est constatable à travers les cédraies de cette wilaya, souligne le responsable du parc. Concernant la réapparition du phénomène de dépérissement entre mai et juin de l'année 2013, la même source a souligné que ce fléau a touché uniquement certains arbres sur les bords des routes et des pistes du parc, plus précisément aux abords des monts de Houzi Boumerzoug et Bourdjem qui ont été affectés auparavant par ce phénomène à des taux variant entre 50 et 90%. Il a ajouté que cette fois-ci, ce fléau se manifeste sous forme de taches rouges sur les feuilles des arbres du cèdre de l'Atlas situés uniquement aux abords des pistes, pour redevenir par la suite jaunes et visibles. Très peu de cas de dépérissement du cèdre de l'Atlas ont été constatés au cours de cette année, contrairement au passé où des zones entières ont été affectées par ce phénomène, rassure le directeur du parc. Les analyses effectuées par des experts du Laboratoire de l'université de l'Arizona (USA) ont montré que le déclin de milliers de cèdres de l'Atlas de la région des Aurès, et en particulier ceux du parc national Belezma, est la conséquence de la longue période de sécheresse enregistrée entre 1998 et 2002 qui a considérablement aggravé la dégradation du patrimoine forestier. Cette régénération est porteuse «d'un nouvel espoir», selon les services du parc, puisque tous les ingrédients sont là pour annoncer la restitution progressive de cette espèce endémique qui s'étend sur une zone de plus de 7 000 hectares.