Cupidité n Alors que des solutions informatiques, les mêmes que celles utilisées à travers le monde, sont introduites dans nos administrations, les agents bureaucrates «n'ont pas hésité à s'adapter au nouveau contexte pour chercher de nouveaux moyens d'enrichissement par des formes et des techniques nouvelles». C'est ce qu'a affirmé hier le ministre de l'Intérieur dans une allocution qu'il a prononcée lors d'une rencontre régionale d'évaluation des activités des wilayas de l'ouest du pays. Nourredine Bedoui, a estimé «nécessaire de déployer davantage d'efforts pour lutter contre les comportements bureaucratiques qui persistent dans les services administratifs», ajoutant qu'«il s'agit d'un premier défi pour l'Etat». Ces situations, a relevé le ministre, «se produisent dans un contexte d'une présence timide des services de contrôle et de suivi. Ceci a encouragé la prise de mesures non prévues par la règlementation, la vente de documents mis gratuitement par l'Etat à la disposition des citoyens en plus de la commercialisation de rendez-vous pour l'obtention de documents biométriques et autres pratiques». «Ces pratiques doivent être combattues avec fermeté et rigueur», a-t-il martelé, appelant les walis à mettre en place les instruments nécessaires pour garantir des prestations de service de qualité loin de toutes pratiques bureaucratiques. Le ministre a mis en exergue la nécessité «d'opérer un changement positif et palpable dans ce domaine en procédant à l'intensification des efforts pour enrayer toute forme de faillite dont souffrent les services publics et qui porte atteinte à la crédibilité des services de l'Etat tant au niveau central que local». Auparavant le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, qui s'adressait aux walis de la région ouest du pays, à l'occasion d'une rencontre d'évaluation des activités de ces collectivités locales, le ministre a indiqué que leur rôle aujourd'hui est de «faire des wilayas un soutien essentiel de développement pour l'Etat et non une charge à supporter». «Chaque wilaya et chaque commune dispose de potentialités de développement importantes qui n'attendent que des idées et des initiatives capables de les rentabiliser et de les développer», a-t-il affirmé. Dans ce contexte, Noureddine Bedoui a estimé qu'il n'y a pas de communes pauvres en Algérie, «mais il existe une mentalité rentière, répandue dans nos collectivités locales qui attendent des dotations financières provenant des autorités centrales», a-t-il déploré. A ce sujet, le ministre a réaffirmé que «l'ère des dotations financières centralisées pour faire face aux dépenses de fonctionnement est révolue. Il a appelé l'assistance à chercher des ressources financières pour faire face aux dépenses d'une manière voulue. «Les interventions de l'Etat au profit des collectivités locales se limiteront désormais aux seuls projets créateurs de richesses», a-t-il souligné.