Sonorités n La poésie de Fouzia Laradi s'inscrit dans l'authenticité. Elle puise sa sève, toute son énergie créatrice et son inspiration dans l'ancestralité, dans l'histoire et la culture de sa ville : Alger. «Stah wa njoum, wa lahrouf sahra» est un texte théâtral écrit par Fouzia Laradi, une poétesse à la verve éloquente et aboutie, qui, dès l'entame, les premières déclamations, arrive, sans une quelconque prétention, avec de la modestie dans la voix et dans la prestance, à capturer son auditoire et à le transporter dans son univers poétique. Un monde fait d'images et autres référents à la tradition et au patrimoine immatériel algérois. Car la poésie de Fouzia Laradi s'inscrit dans l'authenticité. Elle puise sa sève, toute son énergie créatrice et son inspiration dans l'ancestralité, dans l'histoire et la culture de sa ville : Alger. Lors d'une rencontre qui s'est déroulée à la médiathèque Bachir Mentouri (place Audin), et ce, à l'initiative de l'établissement Arts et culture, Fouzia Laradi a su, l'instant d'une lecture de son texte, à captiver l'attention de l'assistance, en l'immergeant dans un imaginaire fait de senteurs, de couleurs, de mélodies et d'autres sensations. Le texte est authentique et profond, et dans lequel, l'auteure, qui s'aventure pour la première fois dans l'écriture théâtrale, décrit avec beaucoup de verve que le vécu des femmes de La Casbah d'autrefois. Et à ce propos, elle a expliqué lors de la rencontre : «J'ai mis en avant l'art culinaire, la délicatesse entre les voisines, l'amour du prochain et un certain charme de vie qui faisait de La Casbah une citadelle mythique ayant marqué l'histoire de la culture algérienne.» Et de renchérir : «Ce vieux quartier de la capitale a été narré dans ses dimensions historique, révolutionnaire, architecturale et politique, et il était temps de narrer son vécu culturel».D'un bout à l'autre, le texte raconte tout en poésie et en raffinement, la femme de La Casbah, à laquelle il accorde une place de choix. Et à ce titre, Fouzia Laradi explique : «La gent féminine est présente à tous les niveaux dans la pièce, et ce, à travers le mode de vie de La Casbah, qui était une véritable cellule de société. S'exprimant sur le choix du thème abordé et tissé dans la pièce, l'intervenante dira : «J'ai choisi le thème du mariage parce que c'est un événement qui rassemble tout le monde dans une ambiance exceptionnelle. Cette pièce veut transmettre aux futures générations la nécessité de s'ancrer dans son patrimoine et dans les valeurs de sa société tout en ouvrant son esprit vers la modernité.» Fouzia Laradi tient à travers son texte à faire revivre un patrimoine, à restituer une ambiance, et, surtout, à rendre hommage à toutes les femmes de La Casbah qui, selon elle, «ont su à travers les siècles préserver une culture de vie originale». Rappelons que cette a pièce a été jouée, pour la première fois en 2007 et Fouzia Laradi espère revoir cette œuvre sur les planches dans l'avenir.